Lorsque vous subissez des crises d’hyperphagie, vous êtes ensuite confronté à un sentiment de honte et de culpabilité qui vous font malheureusement prendre des mauvaises décisions comme la mise en place d’une alimentation encore plus restrictive pour compenser cette crise. Évidemment cette solution n’est pas la bonne. Elle n’aura pour conséquence de vous faire avoir une crise encore plus forte la prochaine fois que vous craquerez.
Alors que devez vous faire après une crise d’hyperphagie ? C’est une question que je me suis beaucoup posée lorsque j’étais moi-même atteint de cette pathologie. Bien sûr après une crise d’hyperphagie il est important de prendre soin de l’aspect physiologique. Dans ce cadre, prenez du repos et hydratez-vous beaucoup.
Mais j’ai décidé de vous partager aussi quelques conseils. Ceux-ci afin de vous permettre de prendre un peu de recul sur ces crises. L’objectif c’est de faire en sorte d’en apprendre plus sur vous grâce à celles-ci. En effet, je suis persuadé que le début de la guérison vient du fait d’apprendre à se connaître. En se connaissant on découvre ce qui est bon pour nous.
Encore une fois, c’est toujours plus facile sur le papier qu’à mettre en place. C’est pourtant un conseil d’une extrême importance car :
Mon conseil c’est donc d’accepter la crise. Dites-vous qu’elle n’est pas grave puisque vous avez entamé un processus de guérison. Des crises, il y en aura d’autres mais soyez conscient vous faites le nécessaire sur le long terme pour qu’elles disparaissent.
Ainsi et cela va de pair avec la fin de la culpabilité, il est important que vous vous pardonnez d’avoir eu cette crise parce qu’il est aussi tout à fait normal d’avoir des jours meilleurs que d’autres, et des moins bons. Il est normal tout à fait normal de craquer de nouveau lorsqu’on est en train de guérir, cela fait partie du processus. Ce qui est important dans tout ça, c’est de conserver votre état d’esprit positif et de reprendre les choses là où vous les aviez laissées avant la crise.
C’est un exercice qui peut être assez difficile à réaliser car lorsque vous faites des crises d’hyperphagie, vous n’avez probablement ensuite pas du tout envie de réfléchir à quoi que ce soit. Pourtant, dans ce processus de guérison et de diminution des crises il est nécessaire de découvrir et reconnaître les émotions qui entraînent les crises d’hyperphagie.
Ressentiez-vous de la colère avant la crise ? De l’ennui ? Du stress ? De la fatigue ? Avez-vous du mal à savoir exactement ce que vous ressentez ? Peut-être est ce juste parce que vous vous sentez dépassé par des événements ? Prendre du recul et mettre des mots sur ses émotions peut vous permettre ensuite de mettre en place des actions dans votre vie pour contrecarrer ces sentiments.
Je comprends que vous soyez mal parce que vous aimeriez perdre du gras. Vous vous dites que cette crise d’hyperphagie est venue contrecarrer vos plans. Pire, elle est venue réduire certains efforts fait à néant. Sauf que c’est une mauvaise façon de voir les choses… Ainsi, vous restreindre encore plus n’aurait pour conséquence que de vous faire avoir des crises supplémentaires. Et celles-ci potentiellement encore plus fortes ensuite.
Ne faites donc pas de plan pour compenser votre crise en restreignant les calories que vous allez consommer dans les jours à venir mais commencez plutôt à réfléchir à long terme. Quelle est la meilleure alimentation que je puisse adopter sur une longue période (votre vie entière) qui peut me permettre :
Il n’y a pas de réponse universelle à cette question car cela varie en fonction de chaque mais il y a une chose qui l’est : la restriction ne permet pas de répondre à un seul de ces points.
C’est probablement le meilleur conseil que je puisse vous donner. Mieux on se connaît, mieux on peut prendre soin de soi et de sa santé (physique et psychologie).
Les crises d’hyperphagie ne sont qu’une conséquence de quelque chose de plus profond sur lequel vous devez mettre le doigt. Voici dans ce cadre quelques questions à vous poser pour apprendre à vous connaître et aller de l’avant :
Et vous, avez-vous des conseils, des choses que vous mettez en place après vos crises d’hyperphagie pour ne plus être dans ce sentiment de honte et de culpabilité ?
Il est extrêmement important d’avoir un “pourquoi” très fort et de se souvenir de la décision que vous avez pris afin de guérir et de son origine. De cette raison qui vous prend aux tripes et qui va être au fil des semaines et des mois votre moteur pour avancer. Malheureusement dans certains cas au sortir d’une crise il n’est pas si facile de se souvenir de cette raison car la culpabilité et la honte sont tellement fortes que l’on est prêt à repartir dans ses anciens schémas. Si tel est le cas, vous pouvez retrouver votre pourquoi en vous posant ces quelques questions :
Ce conseil en lien avec le précédent est extrêmement important car vous ne devez surtout pas repartir dans des habitudes malsaines et qui pourraient vous conduire de nouveau dans des phases de restrictions suite à votre crise d’hyperphagie boulimique. Préférez plutôt faire preuve d’empathie avec vous, acceptez la crise et ce que vous avez mangé pendant celle-ci et reprenez votre vie comme si la crise n’avait pas eu lieu.
L’idée, c’est que lorsque vous aurez de nouveau faim, mangez de façon normale sans essayer de compenser les calories que vous avez ingérées pendant la crise. Vous n’avez pas besoin de vous punir pour ça. Soyez rassuré les excès de la crise seront compensés dans le temps avec votre guérison. Faire l’inverse et vous punir ne ferait que renforcer votre trouble et vous pousser de nouveau dans un cycle restriction, frustration, compensation par la crise.
Ainsi lors du repas faisant suite à votre crise, cuisinez-vous un super repas équilibré contenant des protéines, des lipides, des glucides et surtout buvez beaucoup d’eau pour hydrater votre corps.
Lorsqu’on fait face à une crise, on a souvent cette phrase qui revient en tête : foutu pour foutu. Cette rengaine nous pousse à deux choses négatives :
Vous n’avez pas besoin d’attendre le début de la prochaine semaine pour reprendre vos bonnes habitudes. Il n’est pas nécessaire d’attendre le 1er janvier pour prendre de bonnes résolutions et commencer une thérapie. Il est totalement normal d’avoir des périodes plus difficiles que d’autres. D’avoir des retours en arrière. De sentir la motivation qui flanche pendant certaines périodes et de repousser à plus tard toutes les bonnes choses qu’on avait pourtant commencé à mettre en place.
Il faut alors vite oublier le foutu pour foutu et se faire violence. Vous devez reprendre vos progrès ou vos cheminements là où vous les aviez laissés. Peut-être aurez-vous tout de même besoin d’un peu de temps suite à une crise. Ce temps est nécessaire pour faire le deuil ou dans une moindre mesure pour accuser le coup. Toutefois fixez-vous une deadline rapide pour reprendre votre chemin de la guérison. Et s’il est trop difficile que ce soit le prochain repas, laissez-vous une nuit de sommeil. Vous repartirez sur cette route le lendemain matin.