Nous avons tous fait des excès alimentaires dans notre vie. C’est le cas notamment durant les fêtes de fin d’années, aux anniversaires ou pendant des repas professionnels, par exemple. Si manger constitue une activité biologique, par définition, l’hyperphagie nocturne correspond à un trouble du comportement alimentaire, qui traduit généralement un mal-être. Les personnes qui en sont atteintes se lèvent toutes les nuits pour aller manger. À quoi correspond réellement ce trouble ? Comment se manifeste-t-il ? Comment le gérer et le soigner ? Je vous détaille tout dans cet article.
L’hyperphagie nocturne fait partie des différents types d’hyperphagie existantes. Cela correspond à un désir compulsif de se lever pour aller manger. Le patient n’est pas capable de réfréner ce besoin. Ces compulsions boulimiques surviennent durant la nuit.
C’est en 1955 qu’on observe réellement les premiers cas cliniques, par un scientifique, le Dr Stunkard. Ce trouble est diagnostiqué principalement chez des patients obèses. Aujourd’hui, ce TCA est classifié dans le DMS-5, le manuel des troubles psychiatriques.
Le principal symptôme de ce trouble est caractérisé par un retard dans votre prise de nourriture. Le diagnostic se pose quand le patient ingurgite 25 % des calories quotidiennes après le dîner ou durant des réveils nocturnes. Certains patients présentent un état de somnambule et d’autres restent parfaitement éveillés.
Ce syndrome d’alimentation se manifeste comme une crise hyperphagique :
L’hyperphagie nocturne traduit généralement un mal-être. Cependant, on observe ce comportement chez les personnes qui tentent de contrôler leur alimentation durant la journée. Or, durant la nuit, elles perdent tout contrôle. C’est à ce moment qu’elles tentent de stopper le sentiment de frustration qu’elles ont eu durant la journée.
On appelle cela la restriction cognitive. Le patient va s’interdire de manger durant la journée si bien que la nuit, sa volonté se relâche complètement. Les pulsions refont surface et elle ne peut plus s’arrêter de manger.
Ce trouble alimentaire peut donc toucher les personnes de toutes catégories sociales et tous les sexes. Dans la population française, sa prévalence s’élève à 1,5 %. Cependant, on le retrouve plus fréquemment chez les personnes qui :
A travers l’hyperphagie nocturne, on peut retrouver différentes causes entraînant ce trouble et les crises d’hyperphagie du soir y étant associés. Pour pouvoir entamer un processus de guérison, il est nécessaire de trouver quelles sont les causes de cette hyperphagie du soir. Les causes de l’hyperphagie nocturne peuvent être multiples et de natures complètement différentes. D’ailleurs il faut souligner que l’hyperphagie nocturne peut avoir des causes physique ou psychologique, ce n’est pas seulement lié à une problématique mentale. Voici donc quelques causes de l’hyperphagie nocturne :
Les personnes souffrant de cette maladie vivent un vrai enfer. Certaines vont même jusqu’à enfermer leur nourriture dans leur boîte aux lettres ou demandent à leur entourage de cadenasser leurs placards pour la nuit.
Comme nous l’avons vu, les sujets ont tendance à vouloir contrôler leur prise de nourriture. Bien que cela traduise généralement une angoisse beaucoup plus profonde, lâcher le contrôle et un certain côté perfectionniste durant la journée permet d’éviter le sentiment de frustration qui ressurgit durant la nuit.
Les régimes amincissants et restrictifs sont dangereux pour la santé sur le long terme. En effet, ils privent de certains aliments, qui ne sont pas forcément néfastes en petite quantité. Ils participent grandement à l’effet de frustration nocturne. En effectuant un rééquilibrage alimentaire, c’est un nouveau rapport à la nourriture que les patients vous pouvoir aborder.
Effectuer une activité physique possède de nombreux avantages. En effet, cela permet de lâcher prise, mais également de conserver son corps en bonne santé. Le sport améliore également l’image de soi-même et aide à la perte de poids. En faisant du sport deux à trois par semaine, vous pourrez mieux gérer vos crises nocturnes.
Il est possible de guérir de l’hyperphagie nocturne. Pour cela, il faut se concentrer sur le comportement alimentaire diurne. En effet, si manger est une activité avant tout biologique, elle représente également une activité sociale. Manger la nuit reflète donc un caractère d’isolement social. C’est donc une prise en charge multidimensionnelle que vous devez mettre en place.
Pour modifier son comportement alimentaire et donc traiter l’hyperphagie nocturne, le patient peut suivre une thérapie cognitive comportementale, avec un psychologue spécialisé ou un psychiatre. D’autres traitements pharmacologiques ont vu le jour comme la luminothérapie (le patient est exposé à la lumière vive durant un certain temps) et la thérapie de relaxation musculaire progressive.
Dans les cas les plus graves, le patient peut se voir prescrire certains antidépresseurs régulant la sérotonine, le neurotransmetteur en charge de l’humeur et de l’aliment il a été observé des crises d’hyperphagie nocturnes chez des patients à forte anxiété ou dépressifs.
Comme nous avons pu le voir au paragraphe précédent, l’hyperphagie nocturne se traite de la même façon que l’hyperphagie boulimique et ne possède pas de traitement à proprement parler que ce soit au niveau des médicaments ou non médicamenteux. Les seuls traitements de cette forme d’hyperphagie sont basés sur la modification de votre psychisme et de vos habitudes alimentaires.
Dans mon cas, l’hypnose à eu une grande importance dans le traitement de l’hyperphagie boulimique et de l’hyperphagie nocturne. Premièrement cela m’a permis de prendre conscience de toutes les choses ou habitudes que j’avais besoin de changer dans ma vie. Ensuite, cela a eu pour conséquences de pouvoir guérir de ce trouble du comportement alimentaire sur deux points essentiels :
Enfin, les médicaments pour traiter l’hyperphagie nocturne sont les mêmes que ceux pour traiter l’hyperphagie boulimique. Toutefois il est a noté que le traitement de l’hyperphagie nocturne par les médicaments est complémentaire à une prise en charge par des professionnels. On pourra ainsi vous prescrire des médicaments comme des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou encore de la lisdexamfétamine qui exerce une action influant sur l’équilibre des substances chimiques naturelles du cerveau.
À retenir :