L’hyperphagie aussi appelée polyphagie n’est pas par définition nécessairement quelque chose de l’ordre de la pathologie. En effet, de temps à autre, nous augmentons la quantité d’aliments que nous consommons et c’est tout à fait normal. Par exemple, ça peut être le cas pour :
Elle fait pourtant partie de plusieurs troubles du comportement alimentaire qui eux sont l’écho de problématique sur différents facteurs :
Il est nécessaire de déceler ce trouble du comportement alimentaire dès que possible afin qu’une hyperphagie chronique ne s’enclenche pas. En effet, plus tard est repérée la maladie, plus les chances de voir l’hyperphagie ou polyphagie évoluer vers une forme chronique augmente avec les complications qui vont avec :
Pour diagnostiquer ce trouble du comportement et même les autres, il faut être alerte et informé sur ces sujets. Diagnostiquer précocement la maladie c’est permettre un parcours de guérison plus rapide en augmentant les chances d’éviter une hyperphagie chronique.
L’hyperphagie ou polyphagie peut survenir à différents moments de votre vie et pour des raisons qui sont multiples. Les crises qui sont provoquées peuvent quant à elles se manifester à différents moments de votre journée ou bien au cours des repas. Nous allons voir dans ce qu’on pourrait considérer comme les différents types d’hyperphagie.
Lorsque vous avez une consommation trop importante de nourriture au cours d’un repas c’est ce qu’on appelle l’hyperphagie prandiale. Cela peut venir de plusieurs causes :
De manière générale, l’hyperphagie prandiale ou le fait d’ingéré de très larges portions au cours des repas, est souvent lié à une habitude alimentaire prise dans votre famille depuis votre enfance. Par ailleurs, cette hyperphagie prandiale peut aussi être le résultat d’une prise de repas très rapide : c’est ce qu’on appelle la tachyphagie.
L’hyperphagie extra prandiale c’est le fait de consommer des quantités importantes de nourritures en dehors des repas, à l’inverse de l’hyperphagie prandiale. Cette hyperphagie extra prandiale peut regrouper différentes hyperphagies :
Une fois qu’on a dit ça, vous en doutez, on va parler ici de grignotages car la consommation d’aliments en dehors des repas contribue à augmenter vos apports caloriques de la journée.
De manière générale, cette hyperphagie extra prandiale entraînant une consommation de nourriture en dehors des repas relative à du grignotage se fait surtout avec :
Mais cette hyperphagie extra prandiale et ces consommations en dehors des repas peuvent aussi correspondre à une compulsion alimentaire correspondant à un besoin de manger :
Enfin, les crises d’hyperphagie extra prandiale ou de boulimie en dehors des repas sont des envies de manger qui sont irrésistibles :
Par ailleurs, il existe aussi différents syndromes relatifs à l’hyperphagie ou la polyphagie comme nous avons déjà pu le voir. En effet, il est important de comprendre que dans certains cas l’hyperphagie n’est pas pathologique. Il peut être parfois opportun d’augmenter son apport en nourriture ou en calorie dans certaines circonstances comme :
En dehors de ces causes non pathologiques, l’hyperphagie se retrouve impliquée dans quelques troubles du comportement alimentaire qui sont la réponse à la combinaison de différents facteurs que nous avons vus précédemment.
Cette hyperphagie extra prandiale ou en dehors des repas peut donc être considérée comme :
Ainsi, pour reprendre l’objectif de ce paragraphe, voici les différents syndromes impliquant l’hyperphagie ou polyphagie. On peut ainsi différencier en trois différents types :
La boulimie nerveuse, que certains peuvent aussi appeler hyperphagie vomitive ou hyperphagie compensatrice, bien qu’elle puisse toucher tout un chacun est surtout un type d’hyperphagie que développent les filles plutôt que les garçons (on compte 3 cas de boulimie nerveuse chez les femmes pour un chez les garçons). Ce type d’hyperphagie se caractérise par deux éléments :
La différence avec l’hyperphagie boulimique vient donc essentiellement de ces comportements compensatoires. La boulimie nerveuse dans ce cadre s’apparente donc à une hyperphagie compensatrice.
Ces patients atteints de boulimie nerveuse malgré le fait qu’ils soient conscients qu’ils soient face à une pratique anormale sont en incapacité de la réprimer. Par ailleurs les comportements compensatoires qui sont là pour “annuler” l’apport calorique de la crise font que les malades conservent généralement un poids et un aspect “normal” rendant plus difficile de se rendre compte de leur maladie.
Ce type d’hyperphagie qu’est la boulimie nerveuse ou hyperphagie compensatrice, à un vrai rapport avec l’image extérieure que renvoient les patients et qu’ils associent à l’estime qu’ils ont d’eux-mêmes. Elle est d’ailleurs souvent la conséquence d’un mélange entre :
La boulimie nerveuse nécessite ainsi un réel accompagnement du patient avec une prise en charge psychiatrique.
D’autre part, au-delà de l’aspect psychologique qui doit être pris en charge dans cette maladie, les comportements compensatoires peuvent être très dangereux pour la santé et notamment les vomissements qui peuvent causer des dommages au tube digestif. Ainsi ce qu’on pourrait apparenter à de l’hyperphagie vomitive entraîne :
Ce type d’hyperphagie que les anglo-saxons nomment “binge eating” vient se différencier de la boulimie nerveuse par une caractéristique principale. En effet, l’hyperphagie boulimique ou polyphagie qu’on peut aussi nommer boulimie non vomitive se différencie par :
Cette pathologie étant très peu connue du grand public, elle est souvent diagnostiquée tard, lorsque le malade est adulte en général. Elle atteint pourtant 3 à 5% de la population. On connaît beaucoup plus sa cousine la boulimie. Raison pour laquelle certains nomment l’hyperphagie boulimique ou polyphagie comme étant une boulimie non vomitive.
Ce type d’hyperphagie est le résultat d’une alimentation mal répartie dans la journée et entraînant donc une compensation le soir ou la nuit. Les personnes souffrant d’hyperphagie nocturne présentent ces caractéristiques :
C’est en faisant mes recherches que je suis tombé sur l’hyperphagie hédonique. Je n’avais jamais entendu parler de ce terme jusqu’alors mais il apparaîtrait comme étant un autre nom de l’hyperphagie boulimique ou encore de la polyphagie.
Cette hyperphagie hédonique a les mêmes caractéristiques que l’hyperphagie boulimique :
J’ai tout de même trouver des éléments intéressants que je n’avais jamais lu à propos de l’hyperphagie boulimique ou polyphagie. En effet, ces deux éléments sont nouveaux pour moi :
Comme vous le savez, lorsqu’on est hyperphagique, il y a une tendance à se jeter sur les aliments et de manière extrêmement rapide. Et la rapidité à manger c’est exactement ce qui définit une personne tachyphage.
Ce trouble n’est d’ailleurs pas sans répercussion puisque si la rapidité avec laquelle vous ingérez les aliments peut vous causer des indigestions, la tachyphagie a aussi pour conséquences de ne pas avoir une relation “saine” à la nourriture et de vous faire manger plus qu’il ne le faudrait.
Je vous le disais en introduction, la tachyphagie c’est le fait d’ingérer trop rapidement ses repas. Si on prend ses racines étymologiques c’est un terme qui vient d’ailleurs du grec ancien :
C’est donc l’action d’ingérer des aliments de façon extrêmement rapide dans un repas auquel on consacre peu de temps. De manière plus précise, c’est défini scientifiquement par :
La tachyphagie et la diminution du temps de mastication qu’elle entraîne vont ainsi avoir différentes conséquences :
Je me suis rendu compte au fil de mes lectures, qu’hyperphagie et anorexie mentale, bien que ces deux troubles du comportement alimentaire soient à l’opposé sur le papier pouvaient toucher une même personne successivement. Je ne souhaite pas rentrer dans le détail du pourquoi du comment car mes connaissances sont limitées sur ce sujet et je ne souhaite pas relater des choses fausses. Mais il apparaîtrait qu’une hyperphagie pourrait se déclencher après l’anorexie mentale.
Je ne maîtrise pas du tout l’anorexie mentale mais l’hyperphagie qui surviendrait à la suite de celle ci fonctionnerait sur le même schéma qu’une personne qui serait uniquement atteinte d’hyperphagie boulimique. C’est la frustration entraînée par la restriction alimentaire de l’anorexie mentale qui entraînerait les malades vers l’hyperphagie ou la boulimie.
Anorexie, boulimie, hyperphagie sont donc des maladies toutes intimement liées, au delà d’être simplement des troubles du comportement alimentaire.