Avant de commencer cet article je souhaite vous rappeler que je ne suis pas médecin et que tout ce que je vous raconte à travers ce blog est uniquement tiré de mon expérience et de mes connaissances personnelles. Je commence ainsi car aujourd’hui j’aimerais vous parler des causes qui pourraient entraîner l’hyperphagie ou en tout cas des choses qu’elle peut cacher.
Si vous souffrez d’hyperphagie, vous avez probablement entendu à de nombreuses reprises des choses comme :
- Tu es juste gourmand !
- Fais un effort, c’est qu’une histoire de volonté !
Introduction à l’hyperphagie
Si vous en doutiez encore, sachez que ces réflexions sont évidemment fausses. On ne soigne pas une maladie avec de la volonté. Si vous découvrez ce qu’est l’hyperphagie, c’est un trouble du comportement alimentaire (TCA) dans lequel le malade est pris de crises alimentaires le faisant consommer des quantités très importantes de nourriture (comme si c’était vital de devoir se remplir). Par ailleurs à l’inverse de la boulimie, l’hyperphagie n’entraîne pas de comportements compensatoires comme des vomissements, prises de laxatifs ou pratique intensive de sport.
Dans mon cas (mais d’après ce que j’ai lu ça ne l’est pas toujours), l’hyperphagie entraînait des restrictions importantes dans ma façon de me nourrir. En gros, je faisais toujours attention à ce que je mangeais et j’étais toujours au régime. La problématique c’est que ce sont ces comportements restrictifs et de contrôle important qui me menaient bien souvent à ces crises d’hyperphagie et donc à des moments dans lesquels je perdais tout contrôle. Un comble non ?
Dans ces moments de perte de contrôle, je me suis souvent dit ces deux phrases :
- De toute façon au point où j’en suis ou sa variante de toute façon foutu pour foutu
- Allez ça ira mieux demain
Si vous vous reconnaissez dans ces deux phrases, vous devez vous aussi avoir confiance que vous vous autosabotez. Ces deux phrases vous enferment dans une situation inextricable dans laquelle vous ne faites que revivre chaque fois les mêmes situations en boucle :
- Restriction & contrôle
- Crise d’hyperphagie et perte de contrôle
- Sentiment de honte et de culpabilité
- Perte d’estime de soi
Sauf que si comme si cela ne suffisait pas, ce cercle vicieux entraîne un dernier effet kiss cool qui est la fatigue émotionnelle que vous avez à vivre cette situation encore et encore et vous leurre d’une pensée extrêmement négative : la fatalité. C’est cette fatalité qui vous pousse à croire que vous ne pourrez pas vous en sortir et qui vous entraîne à reproduire régulièrement ce cercle vicieux.
Souvent et c’était mon cas, les crises intervenaient après l’école ou après le travail. Souvent aussi c’était le combo fatigue, ennui et émotions négatives qui me faisait plonger dans la crise d’hyperphagie.
Que peut cacher l’hyperphagie ?
Bien que ce ne soit pas toujours le cas, l’hyperphagie peut n’être qu’un symptôme de quelque chose de plus profond tel un traumatisme. En tout cas, pour moi l’hyperphagie faisait surface à chaque fois que j’avais besoin de réconfort et que j’étais emprunt à une émotion négative et que je n’arrivais pas à la gérer. Ma réponse à ça c’était donc de me remplir d’aliment (et surtout des aliments que je m’interdisais le reste du temps).
Ainsi, voici les 9 choses que j’ai recensées chez moi ou chez d’autres que peut cacher l’hyperphagie :
- La solitude et l’ennui : ça a été bien souvent le cas pour moi quand je rentrais seul chez moi et que je ne savais pas quoi faire je trompais ces deux sentiments en m’anesthésiant avec de la nourriture
- Besoin de combler un vide : si ce besoin de combler un vide peut être lié à l’ennui, il peut tout aussi bien être lié au vide laissé par une personne par exemple
- De l’anxiété : ici aussi à chaque fois que j’étais confronté à des sources de stress ou d’angoisses, je fuyais ces sentiments en me réfugiant dans la nourriture
- Un besoin de réconfort : cela va de pair avec les points précédents bien que les causes peuvent être plus large avec un besoin de réconfort suite à des problèmes familiaux par exemple
- Difficulté à gérer ses émotions : ici aussi cela rejoint les points précédents et c’était particulièrement mon cas, toutefois là aussi cela est plus large que l’ennui ou l’anxiété car les émotions que peut ressentir un être humain sont tellement larges qu’il en existe une multitude qui sont difficiles à gérer.
- Sentiment d’infériorité : ça a longtemps été une cause chez moi et notamment pendant que j’allais à l’école et qu’il y avait des réflexions sur mon poids
- Insatisfaction de son corps : ça va de pair avec le point précédent comme je vous l’expliquais et oui c’est contre intuitif parce qu’on se réfugie dans la nourriture alors que nous ne sommes satisfaits du corps que l’on a. C’est l’effet de la maladie et de l’effet foutu pour foutu.
- Manque d’estime de soi : ici aussi c’est en lien avec les points précédents mais ce n’est pas seulement lié à son corps, l’estime de soi n’est pas que physique
- Traumastisme ou choc émotionnel : c’est ce que je vous disais en introduction toutefois ça n’était pas mon cas, je ne pourrais donc pas en parler
Si votre hyperphagie cache l’une de ces choses et que ce sont ces “sentiments” qui entraînent votre rapport à la nourriture compliqué, rassurez-vous, car à l’inverse de ce que vous laisse croire la pathologie, ce n’est pas une fatalité et il existe des solutions pour déconstruire ces pensées limitantes et ces schémas de réponses par la nourriture.
Le point de départ à tout ça c’est d’apprendre à vous connaître et de découvrir ce qui déclenche vos crises !
Et vous, quelles sont ces choses que cache votre hyperphagie ?