Hyperphagie

Qu’est-ce que l’hyperphagie ?

L’hyperphagie correspond à un trouble du comportement alimentaire. Il se traduit par des épisodes, durant laquelle une personne ingère d’une quantité importante de nourriture. Les calories sont supérieures à ce que l’organisme dépense. C’est pourquoi l’hyperphagie est souvent associée à une prise de poids. Cependant, les personnes hyperphagiques ne compensent pas ses comportements par des vomissements ou la prise de laxatifs. C’est une différence fondamentale avec la boulimie.

L’individu atteint de ce trouble mange sans ressentir la satiété. De plus, ces crises surviennent en dehors de tout besoin métabolique ou énergétique. Le plus souvent, l’origine de ces crises est psychique ou psychiatrique.

Le diagnostic de cette maladie est très difficile à effectuer. La prise de poids peut être exponentielle, puisque les calories sont ingérées, mais non dépensées. Entre personne qui souffre d’obésité due à une mauvaise hygiène de vie et une personne souffrant d’obésité due à une hyperphagie, la limite n’est parfois difficile à cerner.

Les crises hyperphagiques peuvent mener à des surcharges pondérales voire de l’obésité. De ce fait, il existe un risque accru de :

• Maladies cardio-vasculaires ;
• Diabètes ;
• De problèmes liés aux articulations ;
• …

Comment se manifeste l’hyperphagie ?

L’hyperphagie survient comme une crise de boulimie. Le patient va absorber des quantités astronomiques de nourriture, et ce, de manière incontrôlée. Il va manger à toute allure, jusqu’à ressentir une sensation pénible de ventre qui se distord. Le principal souci est que ce dernier se nourrit, même sans sensation de faim.

Généralement, la personne hyperphagique va manger seule, car elle a honte de la façon dont elle se comporte. Après ces crises, un sentiment de honte survient, accompagné de dégoût de soi-même et de culpabilité. C’est une véritable souffrance que les personnes ressentent après cet état. Mais, elles non’t pas recours à des traitements compensatoires.

Le diagnostic est donc difficile à établir. On estime que la personne est hyperphagique lorsque ces crises de suralimentation surviennent une fois par semaine, a minima, et ce, depuis au moins trois mois.

Le médecin va alors chercher :

• Des troubles anxieux ou dépressifs ;
• S’il y a signe de surpoids ou d’obésité ;
• Des pathologies comme la stéatose hépatique ;
• Des signes de problèmes digestifs comme une mauvaise halène ou des reflux gastriques
• Des troubles sexuels ou de la fertilité.

Une fois le diagnostic établi, il pourra proposer un traitement en conséquence.

Comment gérer l’hyperphagie ?

Gérer l’hyperphagie nécessite un accompagnement médical. Cependant, il existe certaines astuces pour éviter de sombrer dans un cercle infernal.

Manger de nouveau en société

La première chose qu’a tendance à effectuer un patient atteint d’hyperphagie, c’est de se replier sur lui-même. Le sentiment de honte est très présent durant et après ses crises. Vous pouvez peut-être trouver un proche en qui vous avez totalement confiance et dont vous savez qu’il ne vous jugera pas pour commencer à manger en public. En effet, si vous partager votre repas avec quelqu’un, vous avez moins de risques de céder à une crise

Pratiquer une activité sportive

L’un des symptômes que l’on observe dans le cadre de l’hyperphagie, c’est l’illusion de contrôle qu’exerce la crise de suralimentation sur le corps. D’un point de vue psychique, le patient ne peut pas refuser cette pulsion incontrôlable et il s’imagine souvent que cette crise sera la dernière. Pour pallier ce sentiment de contrôle inapproprié, exercer une activité sportive vous fera le plus grand bien.

Essayer de rétablir son rythme biologique

On a tendance à manger à des rythmes imposés par les codes sociaux. Ainsi, on prend le petit déjeuner avant le travail, on déjeune à 12 h et on dîne vers 19 h. Or, nous ne sommes pas tous constitués pareil et nos rythmes biologiques peuvent changer. Si vous n’avez pas faim à midi, mangez simplement un encas, et gardez votre repas pour un moment où la faim se fera vraiment sentir. Cette technique s’appelle la chrononurition et a fait ses preuves ses dernières années. Consultez un médecin nutrionniste, il saura vous conseiller pas à pas.

Se rendre à des groupes de paroles

Les troubles du comportement alimentaires se traduisent souvent par un sentiment de solitude. En effet, les sentiments de culpabilité et de honte empêchent les patients de se confier à leur entourage. De plus, ces maladies peuvent ne pas être prises au sérieux par les proches. Se confier à des gens qui connaissent les mêmes moments d’angoisse permet de mettre des mots sur ce que vous ressentez. Cela permet également de mieux comprendre ce par quoi vous passer. N’hésitez pas à rencontrer des gens qui ont guérir. Leurs conseils vous aideront dans votre quotidien.

Réapprendre à manger

Bien manger ne s’invente pas. Rétablir une bonne hygiène alimentaire correspond à un premier pas vers la guérison. Au moment de faire vos courses, évitez les aliments hyper caloriques. Privilégiez plutôt des fruits et des légumes. Vous pouvez vous accorder un moment de craquage par jour, par exemple, afin de ne pas vous sentir frustré.

Peut-on guérir de l’hyperphagie ?

Une fois que le diagnostic est posé, un long processus s’enclenche pour entamer les soins en vue d’une guérison. Il ne faut pas se mentir. La démarche est longue, parsemée d’embûches. Le risque de rechute est possible à tout moment. C’est pourquoi la thérapie vise avant tout à instaurer un climat de confiance avec le patient et son entourage. Pour que la thérapie fonctionne, il faut développer un environnement sain, dénué de toute pression ou tout préjugé.

La première étape de la guérison doit provenir du patient. Il doit effectuer le premier pas pour trouver de l’aide. Sans volonté de s’en sortir, il n’y a pas de soins possibles. L’hyperphagie a une origine à plusieurs composants : génétique, environnementale, et psychiques. Il faudra don comprendre la cause de ces troubles et les soigner. Il est possible de faire appel à des thérapies cognitives comme la PNL et l’hypnose. Elles vont essayer de comprendre.

La seconde étape correspond à la supprimer l’illusion de contrôle ressentie durant les crises. Pour cela, la pratique d’activités annexes comme le sport peut être un moyen de reprendre le dessus sur son corps. Généralement, cette étape s’effectue avec un psychothérapeute.