Comment éviter une crise d’hyperphagie grâce à cette technique de TCC ?

La TCC ou thérapie cognitive et comportementale est un excellent moyen de se libérer de son hyperphagie boulimique. Son principe est en quelque sorte de reprogrammer son cerveau de manière modifier ses schémas de pensée et ainsi répondre de façon différente aux comportements problématiques.

Aujourd’hui j’ai décidé de vous parler d’une technique apprise lors de mes accompagnements en TCC et m’a de nombreuses fois permis d’éviter une crise d’hyperphagie : le Stop & Respire.

Cette technique n’est pas spécifique aux crises d’hyperphagie par ailleurs, mais elle est plutôt destinée à dire stop aux pensées que l’on pourrait juger indésirables ou négatives.

Technique du stop et respire : qu’est-ce que c’est ?

La technique du stop et respire que j’ai apprise lors de mes séances en thérapie cognitive et comportementale (TCC) est une technique qui va vous permettre de mettre fin au processus des pensées négatives ou en cause de vos crises d’hyperphagie.

Technique du stop et respire : comment ça fonctionne ?

Comment fonctionne le “stop” :

Dans cette technique de stop et respire, le principe c’est de pouvoir mettre fin à ces pensées négatives grâce à la visualisation de ce qu’on appellera une commande stop dans votre cerveau.

Cette commande peut être soit visuel soit sonore. Par exemple dans mon cas lorsque cela arrivait je visualisais un énorme panneau stop que l’on voit sur la route.

Toutefois si cette visualisation vous semble difficile, vous pouvez aussi la stimuler à l’aide d’un objet comme un élastique autour de votre poignet. Attention, le but n’est certainement pas de vous faire mal, mais juste de vous permettre d’interrompre le processus lié à vos pensées automatiques ou négative en tirant un petit coup sur l’élastique lorsqu’elles font leur apparition.

Comment fonctionne le “respire” :

Lorsque vous aurez cassé le processus de pensées négatives ou automatiques grâce au stop, le principe c’est de passer à la partie “respire”.

Pour ce faire, vous pouvez pratiquer des respirations profondes soit en pensant à quelque chose d’heureux soit en vous arrêtant quelques minutes pour pratiquer la méditation ou faire des exercices de cohérence cardiaque. D’ailleurs si vous avez besoin d’aide les applications de méditation comme Petit Bambou sont parfaites pour ça. L’objectif étant d’aider votre système nerveux à s’apaiser.

Technique du stop et respire : pourquoi elle aide vraiment ?

La technique du stop et respire est très efficace car elle va venir travailler sur votre conscience et sur votre compréhension de vos pensées automatiques, négatives ou de vos crises d’hyperphagie.

C’est cette prise de conscience et ce travail que vous allez faire qui va vous aider à atténuer les schémas responsables de vos crises d’hyperphagie.

Attention, je ne vous dis pas que ça va marcher du premier coup. Mais si vous vous entraînez régulièrement, et que vous mettez en place ce réflexe, alors vous aurez des résultats sur le long terme.

Essayez cette technique chaque jour pendant un mois et parlez-moi de vos résultats.

Et vous quelles techniques vous ont aidé à limiter vos crises d’hyperphagie ?

Hyperphagie boulimique et compulsions alimentaires : comment différencier ?

Dans cet article, nous allons nous intéresser aux différences entre une crise de compulsion alimentaire et une crise d’hyperphagie boulimique. En effet, il est extrêmement facile de confondre ces deux types de crises tant elles sont semblables sur le papier. Pourtant, elles se différencient par une caractéristique extrêmement importante et qui fait toute la différence :

Hyperphagie boulimique et compulsions alimentaires : quelles ressemblances ?

Si ces deux types de crises sont semblables en de nombreux points comme :

  • L’absorption d’une quantité excessive de nourriture. On entend par excessive une quantité bien supérieure à ce que mangerait une personne dites lambda au cours d’un repas.
  • Éprouver différents sentiments que sont la perte de contrôle, la détresse ou encore la culpabilité.

Hyperphagie boulimique et compulsions alimentaires : quelles différences ?

La grosse différence entre les crises d’hyperphagie boulimique et les crises de compulsions alimentaires se situe dans le choix du malade au niveau des aliments qu’il va choisir ou désirer.

Dans le cas des crises de compulsions alimentaires, vous allez avoir le souhait ou la volonté de manger certains aliments, seulement vous allez perdre le contrôle sur la quantité que vous allez ingérer.

Dans le cas des crises d’hyperphagie boulimique, on ne peut pas dire qu’il y ait véritablement un souhait sur les aliments que l’on ingère. La base de la crise est surtout de vouloir se remplir, peu importent les aliments en face de nous et bien souvent on se retrouve à manger des aliments que nous n’aurions jamais mangés en temps normal ou bien à faire des mélanges d’aliments improbables.

Compulsions alimentaires : qu’est-ce que c’est ?

Nous avons vu précédemment que ce trouble est différent de l’hyperphagie boulimique. Pour bien l’identifier, voici comment je le résumerais en quelques points :

  • Des grignotages qui se font tout au long de la journée
  • Des repas qui sont pris en continuant de manger même une fois la satiété atteinte

Ici encore il s’agit de manger ses émotions et la nourriture apporte soit :

  • Du réconfort
  • De la détente
  • Du plaisir
  • Une solution à l’ennui
  • Une solution à la solitude

 

Tachyphagie : tout savoir

À travers cet article il m’a semblé essentiel de vous présenter ce qu’était la tachyphagie et dans quelle mesure cette tachyphagie joue un rôle dans votre hyperphagie. Comme vous le savez, lorsqu’on est hyperphagique, il y a une tendance à se jeter sur les aliments et de manière extrêmement rapide. Et la rapidité à manger c’est exactement ce qui définit une personne tachyphage.

Ce trouble n’est d’ailleurs pas sans répercussion puisque si la rapidité avec laquelle vous ingérez les aliments peut vous causer des indigestions, la tachyphagie a aussi pour conséquences de ne pas avoir une relation “saine” à la nourriture et de vous faire manger plus qu’il ne le faudrait.

Qu’est-ce que la tachyphagie

Je vous le disais en introduction, la tachyphagie c’est le fait d’ingérer trop rapidement ses repas. Si on prend ses racines étymologiques c’est un terme qui vient d’ailleurs du grec ancien :

  • Takhus veut dire rapide
  • Phagein indique le fait de manger

C’est donc l’action d’ingérer des aliments de façon extrêmement rapide dans un repas auquel on consacre peu de temps. De manière plus précise, c’est défini scientifiquement par :

  • Le raccourcissement du temps entre 2 bouchées. La bouchée étant définie par le temps de portée à la bouche et le temps de mastication.
  • Ce raccourcissement peut être corrélé ou pas à un deuxième facteur : l’augmentation du nombre de bouchées.

La tachyphagie et la diminution du temps de mastication qu’elle entraîne vont ainsi avoir différentes conséquences :

  • Vous allez avoir des difficultés à ressentir la sensation de satiété et ainsi vous ne saurez pas si votre faim est assouvie
  • Vous perdez le plaisir que l’on ressent normalement lorsque l’on mange et vous ne permettez pas à votre corps de libérer toutes les saveurs de vos aliments en bouche

Comment se manifeste la tachyphagie

La tachyphagie est un trouble qui peut se manifester à cause de différents facteurs qui vont intervenir sur la durée de vos repas comme :

  • Le facteur culturel et le fait de manger devant la télévision en mangeant de la fast-food par exemple et donc de manger avec ou sans couvert.
  • Le facteur environnemental avec les habitudes existantes dans vos cercles sociaux, familiaux ou professionnels :
    • Par exemple si vos parents avaient l’habitude de manger très vite vous allez probablement en faire de même par mimétisme
    • De la même manière si vous mangez tous les jours avec un ou des collègues de travail qui mangent extrêmement vite, vous allez avoir tendance à vous caler sur leur rythme
  • Le facteur lié aux différentes possibilités de lieu du repas ou de conditions de ce repas :
    • De combien de temps disposez-vous pour déjeuner le midi ? 15 minutes ? 1 heure ?
    • Avez-vous un espace pour déjeuner sur votre lieu professionnel ou êtes-vous obligé de manger à votre bureau ? Voir dans votre voiture ?
    • Prenez-vous vos repas devant un écran ?
  • Le facteur émotionnel est lui aussi à prendre en compte et c’est à ce moment-là que tachyphagie et hyperphagie se rencontrent avec l’effet anxiolytique que peut procurer la nourriture.

Les conséquences de tachyphagie

La tachyphagie étant un trouble du comportement alimentaire, il y a différents risques ou conséquences qui sont lui sont liés dont voici les principaux :

Tachyphagie et surcharge pondérale :

Rien d’étonnant vous allez me dire mais il est quand même intéressant de comprendre le fonctionnement de ce mécanisme :

  • En effet, lorsque vous faites votre repas, votre organisme va vous transmettre divers signaux indiquant que vous êtes arrivé à satiété et qu’en conséquence vous n’avez plus besoin de manger.
  • Néanmoins ces signaux ont besoin d’un peu de temps avant de vous parvenir (une vingtaine de minutes) et si vous mangez trop rapidement, vous n’avez pas le temps de recevoir ces signaux.
  • Ne recevant pas ces signaux, vous mangez plus que ce que votre corps réclame ou aurait besoin ce qui alimente une prise de poids.

Tachyphagie et indigestion :

Il n’est pas besoin de souffrir de tachyphagie pour faire des indigestions vous vous en doutez. Toutefois ce trouble du comportement alimentaire favorise les brûlures d’estomac, les ballonnements, les reflux, l’aérophagie ou toutes gênes que l’on peut ressentir après un repas et qui sont causés par cette indigestion.

Comment gérer la tachyphagie

Maintenant que vous savez comment fonctionne la tachyphagie et qu’elles en sont les conséquences, nous allons nous intéresser à comment faire pour maîtriser celle-ci et savoir la gérer.

L’objectif ici c’est évidemment de prendre le temps de manger et d’y trouver du plaisir. C’est évidemment plus facile à dire qu’à faire car se débarrasser d’une habitude ancrée en nous depuis longtemps n’est pas chose simple. Toutefois, voici quelques idées à mettre en place pour vous aider à dompter ce trouble :

  • Lorsque vous avez faim, mangez. C’est simple, mais c’est efficace. Le but c’est de ne pas attendre d’être affamé pour manger car c’est à ce moment précis en général que le trouble fait son apparition et qu’on mange de fait extrêmement vite. Donc allez prendre votre repas quand vous commencez à ressentir la faim.
  • Trouvez un lieu dans lequel vous pouvez manger calmement et être bien installé. Si vous êtes chez vous, prenez votre repas à table, TV éteinte, en vous concentrant sur les goûts de vos aliments. Si vous êtes au bureau et que vos collègues mangent eux aussi très rapidement, essayez une fois par semaine de manger votre repas seul pour prendre le temps.
  • Fixez-vous une plage horaire d’au moins 20 minutes pour manger votre repas à table et n’incluez pas le temps que vous passez à préparer le repas dans le décompte
  • Essayez de mâcher entre 10 et 20 fois chaque bouchée afin que les aliments stimulent vos papilles et que vous puissiez apprécier les saveurs en bouche
  • Prenez le temps de vous poser des questions sur les saveurs que vous dégustez en vous posant des questions dessus
  • Si vous avez des personnes autour de vous qui mangent lentement, tentez de vous caler sur leur rythme
  • Mettez vous en difficulté en mangeant avec la main avec laquelle vous êtes la moins à l’aise ou utilisez des baguettes si vous avez du mal à les utiliser
  • Posez vos couverts entre chaque bouchée

Il est probablement impossible (et assez contraignant) d’utiliser toutes ces techniques à la fois. Néanmoins choisissez en une ou deux qui vous semble les plus simples à mettre en place et faites-les jusqu’à ce qu’elle devienne pour vous une habitude.

Comment guérir la tachyphagie

La tachyphagie de par ses conséquences perturbantes pour la sensation de satiété vient favoriser le fait de manger plus que ce dont nous avons besoin. Cela entraîne avec elle une augmentation du stockage des énergies et mécaniquement une augmentation de la masse grasse. Se libérer de l’hyperphagie c’est donc retrouver une relation saine avec la nourriture, permettre à son corps d’avoir la quantité d’énergie nécessaire mais c’est surtout retrouver le plaisir de manger. Alors comment faire pour guérir de la tachyphagie ? Voici les différentes étapes du processus de guérison :

Guérir de la tachyphagie : Diagnostic

Afin d’être sûr que vous faites de la tachyphagie, il est nécessaire de vous diagnostiquer en vous posant ces quelques questions :

  • Combien de temps durent vos repas ? Si la réponse est moins de 20 minutes il y’a un risque de tachyphagie
  • Sur une échelle de 1 à 10 quel nombre décrirait le mieux la vitesse à laquelle vous ingérer les aliments une fois en bouche (10 étant la vitesse la plus rapide) ? Si la réponse est égale ou supérieure à 7 il y a un risque de tachyphagie
  • Prenez vous le temps de mâcher correctement chaque bouchée ? Si la réponse est non il y a un risque de tachyphagie

Vous l’aurez compris si vous avez un risque sur les 3 questions il est très probable que vous fassiez de la tachyphagie.

Guérir de la tachyphagie : Conseils

On en a un peu parlé au paragraphe précédent, toutefois il me semble important de vous donner quelques autres conseils afin de prévenir la tachyphagie :

  • Se concentrer sur votre repas et ce que vous mangez pour prendre le temps de bien mâcher chaque bouchée
  • Eviter de manger debout et dans un monde idéal installé à une table car l’objectif c’est de faire de vos repas un moment de convivialité pour qu’ils durent plus longtemps
  • Donner de l’importance aux sensations que vous ressentez en mangeant et aux messages que vous envoie votre organisme
  • Se mettre des obstacles au fait de manger vite comme utiliser votre mauvaise main

Guérir de la tachyphagie : Prise en charge

Pour prendre en charge la tachyphagie, il n’y a malheureusement pas 1000 solutions. D’un point de vue médical, je pense qu’il est peut être intéressant de mettre en place :

  • Des séances d’hypnose
  • S’entraîner à adopter une alimentation en pleine conscience pendant laquelle on est concentré uniquement sur ce que l’on mange et le plaisir que cela nous procure

Par ailleurs, je suis aussi tombé sur une fourchette vibrante en faisant mes recherches qui vous alertent lorsque le temps entre deux bouchées est inférieur à 10 secondes.

Guérir de la tachyphagie : Importance de la mastication

La mastication c’est une étape nécessaire et primordiale à tout votre système digestif car :

  • Vous facilitez le passage dans l’œsophage et évitez les douleurs
  • Vous prédigérer les glucides grâce à votre salive qui décompose les amidons
  • Vous permettez à votre système digestif d’avoir une connaissance complète de ce que vous ingérez pour une assimilation optimale
  • Vous laissez le temps à votre cerveau de savoir s’il est rassasié et vous diminuez ainsi la quantité d’aliment ingéré
  • Vous retrouvez du plaisir gustatif en permettant une meilleure libération des goûts

Vous voyez, il n’y a que des avantages à se prémunir de la tachyphagie et à prendre le temps de manger. Il faut trouver un juste milieu et ne pas ensuite faire de la bradyphagie, qui est l’inverse de la tachyphagie et qui s’applique aux personnes qui mangent très lentement pour faciliter leur digestion, mais quoi qu’il en soit prendre le temps de manger est important.

8 idées reçues à propos des troubles du comportement alimentaires

Lorsque j’ai lancé BonjourMotivation, mon objectif était de parler de différentes choses qui m’intéressaient autour de la science humaine comme le développement personnel, la nutrition, le sport, les troubles du comportement alimentaire et plus particulièrement l’hyperphagie dont j’avais réussi à me débarrasser.

Concernant les TCA et l’hyperphagie, l’objectif était simple à travers ce blog, pouvoir m’en servir comme d’une thérapie en livrant mon expérience et en transformant mes difficultés en force. Puis au fur et à mesure, je me suis dis qu’il serait génial qu’au-delà qu’il me serve à moi, il pourrait aussi servir aux autres personnes qui souffrent de trouble du comportement alimentaire. Peut-être qu’à travers mon expérience ils pourraient trouver les solutions, que j’avais moi-même eu du mal à trouver sur internet quand j’en avais besoin.

Et puis finalement je me suis rendu compte que ce blog pourrait presque être d’utilité publique afin de sortir de l’ombre des pathologies qui :

  • Souffrent de nombreux préjugés ou clichés
  • Sont bien souvent compliquées et incomprises rendant la guérison remplie d’obstacles
  • Sont largement méconnus et rendant le diagnostic difficile

C’est dans ce cadre que j’ai écrit cet article dans lequel je vais vous parler de 9 clichés à propos des troubles du comportement alimentaire et tenter de rétablir une vérité à leur propos.

Idée reçue numéro 1 : Trouble du comportement alimentaire = maigreur extrême

C’est l’une des pensées limitantes les plus répandues à propos des troubles du comportement alimentaire que celle qu’il faudrait uniquement avoir un poids très bas pour en souffrir.

Les TCA s’attaquent à n’importe qui avec n’importe quel physique et il est impossible de diagnostiquer quelqu’un en simplement se référant à son apparence.

Une personne atteinte d’hyperphagie par exemple aura plutôt tendance à être en surpoids, tandis qu’une personne boulimique aura quant à elle tendance à avoir un poids normal.

Idée reçue numéro 2 : Seules les femmes adolescentes sont touchées par les TCA

Certes la société dans laquelle on vit expose énormément les femmes et notamment les adolescentes à développer un trouble du comportement alimentaire à cause de la pression qui est mise sur les idéales de beauté à atteindre notamment. Pour autant il y a de plus en d’hommes qui développent un trouble du comportement alimentaire même si pour le moment leur parole est encore largement discrète.

Les TCA ne se limitent pas à une tranche de la population, ils peuvent vous toucher que vous soyez un homme ou une femme, peu importe votre âge ou le milieu dans lequel vous évoluez.

Idée reçue numéro 3 : Les TCA ne sont pas graves

Bon là, il y a débat en fonction des cas mais quoi qu’il arrive les troubles du comportement alimentaire sont des véritables maladies mentales et à ce titre elles doivent être prises au sérieux.

Si dans certains cas, la gravité reste relative, elles peuvent tout de même amener à des détresses mentales extrêmement importantes. Et notamment l’anorexie qui est d’après les chiffres la maladie mentale dont le taux de mortalité est le plus élevé.

On ne rigole donc pas avec les TCA, on ne les prend pas à la légère et on traite avec empathie les personnes qui en sont atteintes.

Idée reçue numéro 4 : Être atteinte de TCA est un choix

Si c’était le cas ce serait donc génial de pouvoir faire le choix de ne plus en être atteint. Je crois que cela réglerait la problématique de pas mal de monde.

Les TCA ne sont pas des régimes à la carte dans lequel on choisit d’arrêter de manger comme on le souhaite puis de reprendre quand on estime avoir terminé.

La vérité c’est que les troubles du comportement alimentaire sont une maladie et qu’on ne choisit pas d’être malade malheureusement.

Idée reçue numéro 5 : Les personnes atteintes de TCA veulent attirer l’attention

Je crois qu’il n’y a rien de plus faux que cela. Il y a énormément de personnes atteintes de troubles du comportement alimentaire qui gardent profondément enfouie en elle ce secret qui leur pourrit pourtant la vie. Et d’ailleurs une des caractéristiques de ce trouble c’est le sentiment de honte que l’on développe (après les crises d’hyperphagie notamment pour vous parler de mon cas).

Vous en conviendrez la honte et vouloir attirer l’attention ne vont pas de pair. C’est même une grande difficulté car il faut réussir à dépasser sa honte pour parler de son trouble, être diagnostiqué et pouvoir entreprendre une thérapie.

Idée reçue numéro 6 : Les troubles du comportement alimentaire sont héréditaires

S’il était par le passé admis que les troubles du comportement alimentaire étaient héréditaires il s’avère que c’est faux. Les TCA sont multifactoriels et bien que la génétique soit responsable de ceux-ci, il ne faut pas oublier les facteurs biologiques, psychologiques et traumatiques.

Idée reçue numéro 7 : Pour guérir il suffit de manger

Ce qu’il est important de comprendre c’est que si l’aspect alimentaire du trouble du comportement alimentaire est important. Tout n’est pas qu’une question d’alimentation dans le TCA. Cette relation à l’alimentation n’est que la conséquence de quelque chose de beaucoup plus profond et parfois bien enfouie chez le malade.

S’il n’était question que de volonté, j’aurais guéri de l’hyperphagie en deux temps trois mouvements. Il faut donc s’attacher à régler l’aspect psychologique pour guérir.

Idée reçue numéro 8 : On ne guérit pas d’un trouble du comportement alimentaire

Alors la spoiler alerte : c’est complètement faux. C’est d’ailleurs tout le sens de ce que je veux vous transmettre ici et vous devez toujours garder en tête que la guérison est à un pas de vous. Cette guérison est accessible grâce à trois choses

  • Un travail psychologique sur les causes de votre TCA
  • Une déconstruction de tout ce que vous pensez sur l’alimentation et l’apprentissage d’un régime alimentaire adapté
  • Du temps, de la bienveillance et un bon accompagnement

​Et vous, vous connaissez quelles sont les idées reçues dont vous aimeriez me faire part à propos de votre TCA ?

3 choses qui vous empechent de guérir de votre hyperphagie

Aujourd’hui je voudrais vous parler de trois erreurs que j’ai faites et qui m’ont empêché de guérir mon hyperphagie.

Bien que vous deviez savoir qu’à mon sens le processus de guérison qui s’opère est propre à chacun et qu’en ce sens chaque guérison est unique car :

  • Chaque trouble est unique
  • Chaque personne est unique

L’ensemble de ces unicités fait qu’il existe autant de voies de guérison qu’il existe de personne atteinte d’hyperphagie. Il n’y a donc pas qu’une seule façon de s’en sortir mais des milliers.

Toutefois, je crois aussi qu’il y a des points de travail qui sont nécessaires et communs à chacun pour amorcer sa guérison comme :

  • Engager un travail d’un point de vue psychologique et psychothérapeutique
  • Comprendre le fonctionnement de son alimentation pour pouvoir la modifier
  • Ne jamais abandonner le processus de guérison et le voir comme un projet à réaliser sur le long terme

Une fois qu’on a dit ça, évidemment que se sortir de l’hyperphagie est complexe et que ce que je vous ai dit précédemment est plus facile sur le papier qu’à mettre en pratique. Il ne faut toutefois pas voir ce trouble du comportement alimentaire comme une fatalité et un boulet que vous allez traîner tout au long de votre vie.

Si vous lisez ces lignes c’est que vous souhaitez-vous en sortir alors je veux vous rassurer sur le fait que vous pouvez vous le faire. Il n’y a pas de raison que moi ou d’autres aient pu se débarrasser de l’hyperphagie et que vous, vous n’y arriviez pas.

Par contre, il est possible que des choses viennent vous ralentir ou vous empêcher d’avancer dans votre processus de guérison et que vous vous mettiez en tête que cette guérison de l’hyperphagie est impossible.

Je vous présente donc ci-dessous trois erreurs tirées de mon expérience personnelle qui vous empêche de guérir de ce trouble du comportement alimentaire.

Première erreur : vous ne travaillez que sur la partie psychologique

Bien sûr qu’il est important de se plonger dans les causes profondes de ce qui génère votre hyperphagie afin de comprendre ce trouble et de le maîtriser.

Néanmoins, si vous ne travaillez que sur cet aspect de la maladie, vous allez éluder tout le reste et risquez ainsi de ne pas faire disparaître les autres symptômes comme :

  • Les restrictions
  • Les compulsions
  • Etc

Par exemple dans mon cas ce fut exactement ce qu’il s’est passé et malgré que je me sentais de mieux en mieux psychologiquement, j’ai continué de me restreindre sur l’alimentation pour perdre du gras et je me retrouvais donc toujours face à des compulsions.

Deuxième erreur : vous ne travaillez que sur la partie alimentaire

Ici aussi c’est un aspect de la maladie primordial sur lequel vous devez travailler car lorsqu’on est atteint d’hyperphagie on est plein de croyances à propos de l’alimentation et de la nutrition qui sont complètement erronées. Il est donc absolument nécessaire de déconstruire ces pensées et ces croyances pour adopter un nouveau comportement alimentaire qui soit correct.

Seulement, ici aussi, si vous ne travaillez que sur cet aspect de ce trouble du comportement alimentaire alors vous allez probablement avoir les symptômes comme les restrictions ou les compulsions qui vont disparaître et qui vont être remplacé par d’autres problématiques.

Dans mon cas, les crises de compulsions ne se portaient plus sur la nourriture mais j’étais devenu boulimique sur pleins d’autres aspects :

  • Le travail
  • Le sport
  • Etc

Il m’était impossible de faire quelque chose de façon modérée, tout était toujours à l’extrême.

Troisième erreur : vous voulez une guérison immédiate

Je pense que c’est probablement la pire des erreurs à commettre. Lorsqu’on est atteint d’un trouble du comportement alimentaire, il n’existe aucun remède magique pour s’en sortir et si vous ne vous laissez pas le temps de guérir sur le long terme les chances de vous en sortir sont minces.

Cette erreur que vous commettez vient aussi de la société et des promesses qui vous sont faites sur des programmes miracles, des régimes miracles, tous ces miracles en échange d’argent et qui vous laissent croire que les miracles existent.

Ces miracles n’existent pas et la guérison de l’hyperphagie ou de tout autre trouble du comportement alimentaire s’aborde de la même manière que vous aborderiez un grand projet de vie, il faut le voir et le réfléchir sur le long terme.

Vous devez accepter que si vous choisissez le chemin de la guérison, ce chemin peut être long et parsemé d’embûches. En voulant aller trop vite, vous allez soit vous prendre les obstacles en pleine tête, soit passer à côté d’éléments nécessaires à votre guérison.

Conclusion sur les erreurs empêchant de guérir de l’hyperphagie

Les troubles du comportement alimentaire et notamment l’hyperphagie sont causés par une multitude de facteurs et il faut que la prise en charge soit donc en conséquence pluridisciplinaire afin de s’attaquer à la fois à l’aspect psychologique et à la fois à l’aspect alimentaire.

Mais ce n’est pas tout, vous devez aborder cette guérison à long terme comme un véritable projet de vie et en vous concentrant dessus grâce à des actions régulières.

Pour conclure, voici ce que ce que vous allez avoir besoin d’accumuler pour entrevoir votre guérison :

  • Du temps, beaucoup de temps
  • Un apprentissage alimentaire et nutritionnel
  • Une prise de confiance psychologique
  • Un environnement bienveillant

Et vous, quelles sont les erreurs que vous avez commises et qui ont empêché ou freiné votre guérison ?

Hyperphagie : la sensation extrême de faim

Avez-vous déjà été dans les situations suivantes :

  • Vous vous dites que si vous commencez à manger, vous ne réussirez jamais à vous arrêter ?
  • Vous commencez à manger un aliment qui fait plaisir et dont vous aviez particulièrement envie et vous sentez une faim insatiable qui point le bout de son nez ?

Si tel est le cas et c’est ce que je veux vous faire comprendre dans cet article, la solution n’est en aucun cas de ne pas manger afin de vous éviter de ressentir cette faim. Cette sensation est tout à fait normale si vous êtes atteint d’un TCA comme l’hyperphagie et que vous avez mis votre corps dans une période de restriction ou que vous avez entamé un nouveau régime suite à une crise.

​Si votre corps a à ce point faim, c’est qu’il ressent une famine suite aux restrictions qu’ils lui ont été imposés. Il est en manque de carburant et vous envoie des pulsions pour répondre à ce besoin. Il faut donc que vous donniez à votre corps l’énergie dont il a besoin en répondant à cette sensation de faim. C’est évidemment extrêmement difficile parce qu’on pense que l’on va succomber de nouveau à une crise et qu’on n’en a pas envie. On se dit que la crise va réduire à néant tous les efforts qu’on a pu faire jusque-là pour réduire son poids et tout un tas d’autres pensées erronées mais ce n’est pas le cas :

  • Votre poids n’est qu’un chiffre
  • Manger ne va pas réduire vos efforts

Il est difficile de se séparer de ces pensées mais je vous assure qu’au fur et à mesure on y arrive :

  • Si vous avez le sentiment que vous ne parviendrez plus jamais à manger normalement, rassurez-vous, vous y arriverez
  • Si vous avez le sentiment que vous devrez toujours vous restreindre pour ne pas succomber, rassurez-vous, votre corps au fur et à mesure se réguler
  • Si vous avez le sentiment que cette faim extrême sera toujours présente, rassurez-vous, au fur et à mesure elle se régule en fonction des besoins de votre corps

Sensation de faim extrême et hyperphagie ​

Pendant toute la période ou j’étais atteint d’hyperphagie, j’ai mis en place des régimes et des restrictions alimentaires toujours plus drastiques pour pouvoir perdre tout mon gras qui s’accumulait. Ce n’était évidemment pas la bonne solution puisque mon corps réagissait évidemment très mal à ces périodes de famines que je lui imposais. Je me disais qu’après ce nouveau régime je pourrais reprendre une alimentation normale et que tout irait mieux mais ça n’est évidemment pas comme ça que cela se passe et votre corps est là pour vous le rappeler.

Ainsi, la conséquence de ces régimes et de ces restrictions fut que je me retrouvais dans une situation inconfortable dans de nombreux moments :

  • Physiquement je ne ressentais pas de sensation de faim
  • Mentalement j’étais confronté à des sensations de faim vraiment extrême pour les aliments que je m’interdisais le reste du temps (très souvent c’était les gâteaux ou les choses sucrées)

Alors de temps en temps, quand le moral était un peu moins bon, ou la fatigue un peu plus présente, ou la motivation pour le régime un peu plus faible, je me laissais aller à m’autoriser un aliment ou un bout d’aliment interdit que je pouvais avoir dans mon placard.

Déclenchement de la crise d’hyperphagie

Le fait de m’autoriser cet aliment comme un gâteau par exemple déclenchait chez moi le mode zéro limite et enclenchait avec ce mode la sensation extrême de faim. C’était le début de la crise d’hyperphagie et d’un coup alors que je voulais juste me récompenser par un petit gâteau j’avais envie et besoin de manger le paquet entier ainsi que tout qui pouvait se trouver autour jusqu’à temps que physiquement mon estomac ne soit plus en mesure d’ingurgiter quoi que ce soit.

Ce qui était difficile je me souviens c’est que je ne comprenais à ce moment-là pas pourquoi j’étais le seul qui lorsqu’il mangeait ce genre d’aliment avait ce besoin ou cette envie de tout manger alors que les personnes autour de moi se contentaient d’un morceau ou deux de gâteau par exemple. Je me sentais vraiment seul face au fait que je ne me sentais jamais pleinement satisfait de m’être juste accordé du plaisir avec un morceau de gâteau. Pour l’être pleinement il me fallait manger le gâteau entier.

Je me souviens aussi que je me remettais beaucoup en cause, je me demandais vraiment où était le problème et comment je pouvais le régler. Et puis ce qui est difficile avec l’hyperphagie et les sensations qui y sont liées c’est qu’après ces crises, au-delà des questions que je me posais, j’avais honte d’avoir craqué à ce point, d’avoir perdu tout contrôle sur moi-même et je m’en voulais d’anéantir mes efforts de perte de poids avec juste une crise.

Une réaction complètement normale

Si vous avez la sensation que votre crise compulsion alimentaire est anormale alors détrompez-vous, elle l’est complètement ! Ce qui n’est pas normal c’est la restriction que vous imposez à votre organisme et c’est de cette restriction que votre corps fait découler une réaction complètement cohérente et qui entraîne donc cette terrible envie de dévorer tous les gâteaux pour compenser tous ceux qui n’ont pas pu être mangés avant et en prévision de tous ceux qui ne pourront plus être mangés après.

Pour schématiser un peu la réaction à laquelle vous faites face, imaginez votre corps comme une personne. Vous lui donnez à manger quelque chose que vous lui avez interdit pendant longtemps, comment sa réaction pourrait être différente de : “ah mais oui j’aime bien ces gâteaux, vite je prends un max d’énergie avant d’en être privé de nouveau pendant je ne sais combien de temps”.

Crise d’hyperphagie et sentiment de culpabilité

Avec les crises d’hyperphagie ce qui est vraiment désagréable dans un second temps c’est que l’on a ce sentiment que le trouble du comportement alimentaire à finalement repris le dessus sur nous et qui entraîne un sentiment de culpabilité encore plus désagréable que la crise en elle-même.

C’est à ce moment précis qu’il faut faire attention car c’est cette culpabilité anormale et qui elle est liée aux causes profondes du trouble du comportement alimentaire comme le manque de confiance en soi et le fait que cette confiance sera retrouvée en ayant maigri et qu’il faut donc à nouveau se restreindre pour enfin être confiant et se sentir bien dans sa peau. Spoiler alerte :

  • Maigrir ne vous fera pas vous sentir mieux dans votre peau ou gagner en confiance
  • Vous restreindre ne vous fera pas maigrir
  • Ne plus manger tel ou tel aliment “interdit” ne vous empêchera pas de revivre une situation de faim extrême
  • Tout ce qui est restrictif n’est en aucun cas une solution, cela ne fait que déplacer ou reporter le problème

Sensation de faim extrême et hyperphagie : quand est-ce que ça s’arrête ?

J’aimerais pouvoir avoir la réponse à cette question et vous la donner mais vous allez devoir vous contenter de ça :

  • Pour commencer, sachez que ça va s’arrêter à un moment donné et que le temps que cela va prendre diffère entre chaque individu car vous êtes tous différents
  • Pour faciliter l’arrêt de cette sensation ne vous restreignez pas et répondez à cette sensation en la soulageant car si votre corps vous demande quelque chose c’est qu’il en a besoin
  • Faite vous confiance car vous êtes votre meilleur allié pour vous débarrasser de votre trouble
  • Faites confiance à votre corps car c’est votre meilleur allié pour savoir comment se libérer de l’hyperphagie et savoir quand est-ce que c’est terminé

Je voudrais terminer cet article par une anecdote personnelle en vous racontant quelque chose d’extrêmement banal de la vie quotidienne : les courses. Pendant une longue période, j’évitais les rayons bonbons, les rayons gâteaux ou les rayons petits-déjeuners. Le but c’était d’éviter toute tentation parce que pendant cette même période il me suffisait de passer dans ce rayon pour avoir une irrémédiable envie de le dévaliser et de commencer à dévorer mon butin à peine arrivé dans ma voiture.

Je me souviens de cette période-là parce que maintenant je me balade au milieu de ces rayons sans jamais ressentir cette sensation. D’ailleurs, il m’arrive même de m’acheter de temps à autre des produits de ces rayons pour me faire plaisir et je mets des jours ou des semaines pour en venir à bout. Et la raison derrière tout ça c’est que :

  • Je ne restreins plus mon corps à des régimes hyper drastiques
  • Je sais que j’ai accès à ces aliments quand j’en ai envie, ils ne sont donc plus un problème

Et vous, avez-vous déjà ressenti cette sensation de faim incontrôlable ?

Journée mondiale des TCA 2022

Les troubles de l’alimentation sont plus qu’un problème de nourriture et de poids. Ce sont des maladies complexes qui affectent l’estime de soi, la santé physique et la capacité à réussir dans la vie. Dans le monde entier, la prévalence des troubles alimentaires augmente à un rythme alarmant, tant chez les hommes que chez les femmes, indépendamment de l’origine, du statut social ou du niveau d’éducation. Une personne meurt d’un trouble alimentaire toutes les 60 minutes.

Le 2 Juin dernier a donc eu lieu la journée mondiale des troubles du comportement alimentaires. Je ne connaissais jusqu’alors pas l’existence de cette journée et je trouve ça super qu’on puisse mettre un peu de lumière sur ces pathologies afin de montrer aux yeux du monde dans quelle détresse elles peuvent emmener les personnes qui en souffre.

Journée mondiale des TCA : Les chiffres

À travers cette journée mondiale des troubles du comportement alimentaires, voici les chiffres alarmants qui ont été mis en avant :

  • Les TCA touchent plus de 900000 personnes en France
  • La moitié de ces personnes n’ont pas conscience qu’ils sont touchés par une maladie car ils ne sont pas diagnostiqués. Ils ne peuvent donc pas avoir accès à des soins.
  • 95% des personnes touchées par les TCA sont des femmes
  • Les TCA sont la deuxième cause de mortalité chez les jeunes

Ces chiffres ne sont presque pas une surprise au vu du fonctionnement actuel de la société et la part de plus en plus importante des réseaux sociaux dans nos vies.

Enfin, vous vous en doutez, le COVID passant par là n’a pas aidé et depuis la crise sanitaire ont compte une augmentation de 30% de plus sur les demandes de prise en charge liées à un trouble du comportement alimentaire.

Journée mondiale des TCA : Une maladie invisible

Si quelques aspects, conséquences ou symptômes des troubles du comportement alimentaire sont bien connus comme :

  • Les crises de boulimie et d’hyperphagie
  • Les comportements compensatoires comme les vomissements ou la prise de laxatifs
  • Les restrictions alimentaires

Il n’en reste pas moins que les troubles du comportement alimentaire restent des maladies invisibles du monde et dans lesquels les patients vont souffrir d’autres maux parfois bien pires que ceux décrits précédemment comme :

  • Des conflits familiaux
  • Des angoisses, de l’anxiété, du stress
  • Des frustrations
  • Une mauvaise estime de soi
  • Une image erronée de soi
  • Des difficultés à gérer ses émotions
  • Une peur des relations sociales
  • Un besoin de perfection
  • Des traumatismes divers

La liste n’est pas exhaustive je vous ai marqué ce qui me venait en tête mais je suis sûr qu’il y a de nombreuses autres souffrances des personnes atteintes de TCA.

Journée mondiale des TCA : Ce que vous devez savoir

Je profite de l’événement de cette journée mondiale pour faire quelques rappels qui sont nécessaires et valables toute l’année à propos des troubles du comportement alimentaire :

  • On n’en guérit pas grâce à une méthode miracle et unique mais grâce à des thérapies et accompagnements à différents niveaux
  • La façon d’en guérir est propre à chacun, il existe autant de façon de s’en sortir qu’il y a de personne malade
  • C’est le cumul et l’association des outils mis à disposition par les thérapies, vos propres expériences et la connaissance de vous-même qui vous permettront de vous en sortir
  • Ne restez pas seul ou seule face à votre TCA
  • Que vous ayez le moindre doute ou que vous présentiez tous les symptômes d’un TCA, foncez chez votre médecin afin qu’il vous oriente vers des professionnels de santé

Journée mondiale des TCA : quelques numéros ou liens utiles

Parce que les troubles du comportement alimentaire peuvent entraîner des états de détresse très importants, j’ai trouvé important de vous mettre à disposition pour clore cet article des numéros ou des ressources pour recevoir de l’aide gratuitement :

  • Fédération Francaise Anorexie et Boulimie – 0 810 037 037 : une permanence téléphonique sur laquelle vous pouvez venir échanger sur votre problématiques
  • Stoptca.fr : un super site sur lequel vous retrouverez plein d’infos et sur lequel vous pouvez réserver des entretiens gratuitement avec des professionnels de santé
  • ENDAT-TCA – endat.fr : une association loi 1901 permettant la prise en charge des TCA, obésité et diabète
  • anebquebec.com : un site regroupant énormément d’informations sur tout ce qui est lié au TCA

Journée mondiale des TCA : conclusion

Après vous avoir partagé ces quelques informations et aussi mise en garde à propos des troubles du comportement alimentaire je souhaite finir cet article par une note plus positive avec ces quelques messages importants :

  • Le premier et le plus important c’est qu’il est possible de guérir de son TCA, cela peut prendre du temps mais n’abandonnez jamais, il y’a toujours une lumière au bout du tunnel
  • Le second c’est de ne surtout pas attendre avant de prendre un charge un TCA au risque de voir le trouble s’installer de plus en plus profondément dans vos habitudes
  • Le dernier c’est que vous n’êtes pas seul(e) face à votre trouble et qu’il existe de nombreux spécialistes qui pourront vous aider à le résoudre
boulimie hypnose

Comment l’hypnose peut traiter la boulimie ?

À travers mon témoignage en deux parties, je vous ai expliqué comment l’hypnose avait participé à ma guérison dans mon combat contre l’hyperphagie. Mais l’hyperphagie et la boulimie étant deux troubles du comportement alimentaire tellement proches, il me semble évident que cette thérapie peut vous aussi vous aider si vous êtes atteint de boulimie vomitive.

Dans la thérapie par l’hypnose, le thérapeute vient travailler sur votre inconscient afin de trouver la cause profonde qui entraîne vos crises d’hyperphagie, vos crises de boulimie, votre anorexie mentale ou tout autre trouble du comportement alimentaire dont vous êtes atteint.

Dans cet article, je souhaite vous donner à vous aussi la chance de vous mettre sur la voie de la guérison de vos troubles du comportement alimentaire et notamment si vous êtes atteint de boulimie grâce à l’hypnose.

Pour commencer, qu’est-ce que la boulimie ?

Je ne vais pas vous refaire ici un cours sur ce qu’est la boulimie, mais juste quelques rappels afin d’être sûr que nous parlons de la même chose :

  • La boulimie est un trouble du comportement alimentaire comme le sont l’hyperphagie et l’anorexie.
  • Cette pathologie se définit surtout par une première phase lors de laquelle on est pris de compulsion alimentaire qui nous fait ingérer des quantités énormes de nourriture puis une autre phase lors de laquelle on compense cette nourriture ingérée par des comportements compensatoires comme des vomissements.
  • On estime de 1 à 3% le nombre de femmes atteintes de boulimie contre 0,1 à 0,5% des hommes. C’est donc plus particulièrement les femmes qui sont touchées et notamment lors de l’adolescence.
  • C’est probablement le trouble le plus difficile à déceler d’un point de vue extérieur en raison des pratiques compensatoire qui permettent aux malades d’avoir un IMC et un physique normal à contrario des anorexiques et des hyperphagiques.

Pour être sûr que vous êtes atteint de boulimie, voici les trois critères sur lesquels on peut vous diagnostiquer :

  1. Vous faites deux crises de boulimie par semaine depuis au moins six mois
  2. Vos crises sont suivis de comportements compensatoires comme des vomissements, la prise de laxatif, des jeûnes ou du sport excessif
  3. Vous avez une obsession sur votre apparence physique et votre poids

La boulimie est une pathologie complexe et le problème n’est pas seulement lié à la nourriture. La nourriture n’est qu’une conséquence de causes dont les facteurs peuvent être multiples :

  • Facteurs sociaux culturels : la boulimie va se développer historiquement plus facilement dans les milieux favorisés dans lesquels on pourrait mettre la minceur sur un piédestal
  • Familiaux : les troubles du comportement alimentaire vont plus facilement se développer lorsque notre cercle familial est conflictuel ou étouffant
  • Psychiatriques : la pathologie peut être une conséquence d’une problématique psychiatrique plus sévère

Au-delà de ces facteurs, le trouble du comportement alimentaire peut survenir suite à un événement déclencheur dont le patient va garder un traumatisme comme :

  • Une séparation
  • Une moquerie ou un harcèlement
  • Un décès
  • Etc

Malheureusement avec ce trouble du comportement alimentaire, l’aspect psychologique n’est pas la seule problématique. En effet, la boulimie va aussi abîmer votre santé physique avec les complications qu’elle peut entraîner. Voici celles que l’on recense le plus souvent :

  • Une diminution de votre tension artérielle
  • Uné érosion de l’émail de vos dents
  • Des brûlures à l’œsophage
  • Des perturbations gastriques
  • Des carences en vitamines ou minéraux
  • Des difficultés à vous endormir ou à vous concentrer
  • Un dérèglement de votre cycle menstruel si vous êtes une femme
  • Des troubles de l’humeur et des dépressions (pouvant entraîner des idées suicidaires)

Même si ce trouble du comportement alimentaire est très compliqué à vivre et peut être difficile à déceler, il existe heureusement des façons de s’en débarrasser et de le prendre en charge. Toutefois le traitement de la boulimie n’est efficace que lorsqu’on traite simultanément les deux aspects de la maladie avec :

  • Un accompagnement psychologique dont l’objectif est de comprendre les racines de votre trouble et la vaincre puis de modifier les schémas responsables de vos crises de boulimie et des purges qui y sont associées. Les thérapies pouvant être mises en place dans ce cadre sont multiples comme la thérapie cognitive et comportementale (que je vous recommande car elle a très bien fonctionné chez moi), la thérapie familiale, la thérapie par l’hypnose (que je vais vous présenter dans l’article et qui a elle aussi extrêmement bien fonctionné chez moi), la thérapie de groupe, la psychanalyse, la thérapie interpersonnelle. J’ajoute aussi qu’il est probable qu’il existe d’autres approches que je ne connais pas encore.
  • Un accompagnement alimentaire dont l’objectif est de vous faire comprendre comment fonctionne la nutrition et ainsi vous donner les bases pour vous nourrir de façon saine et libérée.
  • Un suivi par votre médecin traitant peut s’avérer lui aussi nécessaire dans les cas les plus difficiles de boulimie afin notamment de suivre l’évolution de vos bilans sanguins.

Avant de commencer à vous parler de l’hypnothérapie et de comment elle peut vous aider avec votre boulimie, je tiens à vous dire que j’ai été hyperphagique pendant de longues années avec quelques épisodes de boulimie. J’ai suivi un nombre incalculable de régimes qui m’ont chaque fois replonger dans mon TCA. Autour de mes 25 ans je me suis rendu compte un peu par hasard que je n’étais pas juste gourmand. J’ai eu la chance que mon médecin généraliste soit aussi pratiquant d’hypnose ericksonienne et j’ai tenté le pari de comprendre grâce à cette thérapie les raisons qui me poussaient à manger autant. C’est la meilleure décision que j’ai pu prendre.

Qu’est-ce que l’hypnothérapie ?

L’hypnose c’est une méthode thérapeutique permettant de traiter les troubles du comportement alimentaire comme la boulimie ou l’hyperphagie, mais pas seulement. Cette thérapie peut aussi intervenir dans de nombreux domaines comme les addictions ou l’amélioration du sommeil.

Dans le cadre de la boulimie, le travail va surtout se faire autour de la gestion de vos crises. Le thérapeute va vous aider à analyser et comprendre d’où vient votre trouble puis dans un second temps vous allez travailler sur les symptômes en modifiant vos schémas de pensée et de comportement.

Il existe plusieurs possibilités ou techniques d’hypnose lorsqu’on souhaite guérir de la boulimie et surtout des crises et comportements compensatoires allant de pair avec ce trouble du comportement alimentaire.

Le déconditionnement

Vous avez été conditionné à vos crises de boulimie car c’est une habitude qui est inconsciente. Ces crises interviennent en réponse à un stimulus qui est bien souvent l’évitement d’une sensation désagréable (ennuie, stress, angoisse, fatigue…). Cette mauvaise réponse que vous faites en réponse à cette sensation intervient la plupart du temps en raisons de vos fausses croyances.

La technique du déconditionnement va donc intervenir sur deux niveaux :

  • Premier niveau, vos croyances
  • Second niveau, vos comportements

De façon générale si vous êtes boulimique, vos croyances vont se porter elle aussi sur deux niveaux, la nourriture et votre corps. Ainsi, vous avez probablement une mauvaise image de votre corps, peut-être vous trouvez-vous trop gros ou moche. La nourriture quant à elle est utilisée comme réconfort voire même en anesthésiant au lieu d’être considéré comme une formidable source d’énergie pour votre corps et la satisfaction d’un besoin vital.

Bien entendu, vous ne vous rendez pas compte de ces croyances car elles sont au fin fond de votre inconscient. Mais c’est à ce moment précis que l’hypnose intervient en deux étapes :

  • La première étape vous permet de prendre conscience de ces croyances
  • La seconde de vous en libérant

Enfin, une fois que vous avez travaillé sur les croyances, il reste à travailler sur les comportements. Le thérapeute va vous aider à identifier quels sont vos schémas négatifs que sont les crises et les comportements compensatoires puis vous permettre de les remplacer par d’autres schémas vous permettant de les éviter.

Les sensations corporelles

Si vous êtes boulimique depuis de nombreuses années, il est probable que vous ne fassiez plus la différence entre le moment où vous avez vraiment faim et la faim qui intervient en fonction de vos émotions. L’hypnose peut travailler sur cet axe en vous permettant à travers les sensations corporelles de distinguer à nouveau la faim et la satiété.

Pour ce faire, on profite de la mise en veille de votre cerveau pendant la séance d’hypnose afin que vous soyez davantage à l’écoute de vos sensations corporelles et de vos émotions. Cela permet qu’au fur et à mesure vous appreniez à manger uniquement lorsque la faim se fait sentir, pour combler vos besoins vitaux.

Le mental et le psychisme

La problématique des troubles du comportement alimentaire et de la boulimie notamment c’est qu’ils sont souvent la résultante de problématique n’ayant au départ rien à voir avec la nourriture. Ils sont plutôt la conséquence de problématique psychologique du patient comme de l’anxiété, de l’angoisse, du stress par exemple. La réponse à cette problématique passe par la nourriture et se transforme en crise de boulimie uniquement car la nourriture permet d’inhiber ces sentiments désagréables pendant quelques temps en provoquant bien-être et euphorie.

Si le travail en déconditionnement va permettre de mettre en place de nouveaux schémas plus sains, le travail sur l’aspect psychologique et sa problématique associée comme l’anxiété peut permettre de définitivement se libérer de son trouble. Le thérapeute utilise dans ce cas des techniques de régressions ou de métaphores et cela permet aussi d’éviter de compenser votre boulimie par une autre addiction ou compulsion (la cigarette par exemple).

Enfin, un autre aspect parfois sous estimé lié à la boulimie est qu’elle tire sa force dans le manque de confiance en soi que peuvent avoir les personnes qui en sont atteintes. L’hypnose peut aussi s’avérer efficace dans ce cas précis et participer à renforcer la confiance que vous pourrez mettre en vous.

Comment se passe une séance d’hypnose

Pare qu’une séance d’hypnose ne s’improvise pas, toutes les séances commencent par une discussion avec votre thérapeute afin de faire le point sur où vous en êtes dans TCA et dans vos émotions. Evidemment la première séance permet de mettre les bases de la suite et que votre thérapeute découvre les raisons et les mécanismes qui entraînent votre boulimie. Une fois que votre thérapeute a fait le point et a compris quelles sont vos difficultés, la séance est lancée.

Les séances suivent toujours le même modèle et on peut les scinder en trois différentes étapes :

Étape 1 d’une séance d’hypnose : la détente

Le thérapeute vous installe confortablement dans un fauteuil et vous demande de fermer les yeux et de pratiquer des exercices de respiration dans le but de vous détendre. Sa voix accompagne chaque inspiration et expiration jusqu’à être suffisamment détendu.

Les yeux toujours fermés et concentré sur la voix du thérapeute, vous vous laissez ensuite guider pour prendre conscience de toutes les parties de votre corps et de comment vous les ressentez dans l’espace.

Étape 2 d’une séance d’hypnose : l’inconscient

C’est ici que les choses sérieuses commencent. Avec le début du travail sur votre inconscient. A cette étape le thérapeute va réaliser des exercices qui peuvent varier entre chaque séance en fonction des difficultés que vous éprouvez avec votre boulimie ou votre TCA. Le principe de base étant toujours le même puisque pour faire appel à votre inconscient le thérapeute va vous faire travailler sur des exercices de visualisation.

Pour que vous rendiez compte voici quelques exemples sur lesquels j’ai pu travailler avec mon thérapeute lors de cette étape :

  • Séance 1 : travail sur l’habitude, la routine ou le rituel entraînant la ou les crises comme le fait d’être fatigué ou énervé après sa journée de travail, du coup aller acheter des bonbons, des gâteaux, des aliments gras et tout manger en arrivant chez soi.
  • Séance 2 : travail sur la relation à votre corps et comment surmonter votre peur de grossir
  • Séance 3 : travail sur vos émotions ou sur ce qui déclenche les émotions qui entraînent les crises

En fait, au fur et à mesure de votre thérapie, vous allez guérir de certains maux mais aussi être confrontés à de nouveaux obstacles que vous allez eux aussi franchir jusqu’à ce qu’il n’en reste aucun.

Étape 3 d’une séance d’hypnose : la visualisation

Cette troisième et dernière étape à pour objectif de vous faire mettre une image sur les difficultés que vous éprouvez afin de pouvoir les combattre. Par exemple au début lors de mes séances, je me visualisais en plein milieu d’une jungle sans savoir ce que cela pouvait signifier. J’ai de moi-même associé cette jungle à un désordre qui perturbait ma vie. Au fur et à mesure de la thérapie j’ai dû quitter cette jungle qui s’est transformée en clairière. J’ai appris à ce moment-là que la jungle signifiait qu’un côté négatif de moi-même bloquait mon évolution.

Combien de séances sont-elles nécessaires ?

Je crois qu’il n’y a pas vraiment de règle là-dessus. Dans mon cas cela s’est réglé en 6 séances mais cela peut être moins ou plus dans des cas plus graves de trouble du comportement alimentaire. Ce que vous devez prendre en considération c’est que les séances d’hypnose ne sont pas remboursées par l’Assurance maladie et qu’il faut prévoir votre budget en fonction. Dans mon cas j’ai payé chaque séance une soixantaine d’euros mais cela peut être plus (notamment à Paris). Par ailleurs renseignez-vous  tout de même auprès de votre mutuelle qui dans certains cas prendre en charge une partie de la thérapie.

Enfin, vous devez savoir que vous serez conscient de tout ce que vous faites pendant la séances. La thérapie par l’hypnose n’a rien à voir avec ce que vous pouvez voir à la télévision et le thérapeute n’a aucun contrôle sur votre esprit. D’ailleurs ce n’est pas non plus un moment de détente, je pense que pour que cela fonctionne il faut voir ces séances comme des exercices, un peu comme si vous vous entraîniez lors d’une séance de musculation par exemple.

Quels sont les effets de l’hypnose

Spoiler alert : les effets de l’hypnose sont d’après mon expérience incroyable. J’ai ressenti tous ses bienfaits après avoir effectué ma première séance. En effet, dès la première séance j’ai senti que je comprenais d’où les crises tiraient leurs forces. J’ai ainsi pu commencer à les apprivoiser ainsi que faire des changements dans ma vie qui m’ont donc permis dès la première séance de voir diminuer la fréquence de ces crises d’hyperphagie et de boulimie.

Puis au fur et à mesure des séances, la thérapie a fait son effet et certains comportements ont cessé avec comme :

  • L’achat de nourriture en sortant du travail
  • L’obsession sur mon poids
  • Le besoin irrépressible de manger

Toutefois, si l’hypnose m’a permis de me libérer de mon trouble du comportement alimentaire, j’ai conscience qu’il me restera collé à la peau toute ma vie et qu’il me sera toujours nécessaire de faire des efforts pour ne pas retomber dedans.

Comment l’hypnose peut vous aider dans votre lutte contre la boulimie

Si vous avez lu cet article depuis le début et que vous me suivez un peu sur ce blog, vous savez que cela a fonctionné pour moi. Mais est ce que cela fonctionne pour tout le monde ? Je préfère être honnête et vous dire que je n’en suis pas sûr.

Mon avis là-dessus c’est qu’on est vraiment tous différents et que ce qui fonctionne chez quelqu’un ne fonctionne pas forcément chez l’autre. Et puis l’hypnose peut fonctionner à un moment de votre vie et ne plus fonctionner à un autre.

Malgré tout, est-ce que je vous recommande d’essayer ? Évidemment que oui car je pense aussi que c’est la succession et le fait de tester différentes thérapies, programmes ou coach qui vous permet d’en apprendre le plus sur vous. Ce sont toutes ces expériences mises bout à bout qui vont vous permettre de vous connaître et de trouver comment vous libérer du poids de ce trouble du comportement alimentaire.

Enfin pour être complètement transparent encore une fois, le fait que ça a fonctionné pour moi ne m’empêche pas de temps en temps d’avoir de nouveau une crise. La différence étant que j’accueille cette crise avec bienveillance et qu’elle ne me dérange pas plus que ça.

Pour aller plus loin et pour que vous compreniez pourquoi ça fonctionne, voici trois éléments issus de différentes études mettant en avant l’efficacité de l’hypnose sur les personnes boulimiques :

Réceptivité à l’hypnose des boulimiques

Les patients souffrants du trouble du comportement alimentaire boulimie ont une meilleure réceptivité à l’hypnose s’expliquant par un biais psychologique plus fort chez eux que chez les autres : la dissociation. Cette dissociation, et si vous êtes vous aussi atteint de boulimie vous allez voir de quoi je parle, est simplement le fait d’avoir une prise de distance par rapport à sa pensée consciente. C’est comme si vous étiez à ce moment-là spectateur de votre vie.

Or comme expliqué plus haut dans l’article, lors des séances d’hypnose, le thérapeute à recours à des techniques dissociatives pour soigner la boulimie. Cela fait donc de l’hypnose un allié de choix dans le traitement de ce trouble du comportement alimentaire.

Diminution du nombre de crises de boulimie

Là encore des études montrent que les séances d’hypnose chez les patients atteints de boulimie permettent un arrêt des crises dans 2 cas sur 3. Toute fois il est nécessaire d’assurer un suivi pendant une période de 12 mois afin de s’assurer de la pérennité de la thérapie. Par ailleurs, la réalisation en parallèle de l’hypnose d’autres soins comme notamment les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) renforcent et améliorent les résultats de l’hypnose.

Une autre étude permet aussi de se rendre compte de l’efficacité de l’hypnose sur le long terme en la pratiquant pendant huit semaines. Dans 100% des cas les patients avaient maintenu une importante réduction du nombre de crises et de comportements compensatoires deux ans après la fin des séances d’hypnose.

Cela permet de se rendre compte que l’hypnose est une thérapie adaptée pour la diminution des comportements compulsifs dans le temps.

Amélioration du rapport au corps et à son image

La boulimie et les troubles du comportement alimentaire sont très étroitement liés à une mauvaise façon de se percevoir, à une mauvaise image de soi entraînant une perte d’estime pour soi-même. Ainsi, il est nécessaire de corriger cette image pour pouvoir traiter le trouble.
Cette perception fausse que l’on a de son corps se nomme la dysmorphophobie et est très souvent retrouvée chez les personnes ayant un TCA et notamment celui de la boulimie. Cette dysmorphophobie fait que l’on pense que notre corps est trop gros, trop difforme malgré un état de forme parfait.
D’après la science, pratiquer des séances d’hypnose permet de venir travailler sur l’inconscient et est donc très efficace pour venir corriger cette perception que l’on a de soi.

Quelles sont les méthodes utilisées en hypnose

Les trois principales manières de traiter la boulimie à travers des séances d’hypnose sont :

  • Le déconditionnement
  • Le travail sur la sensation de faim et sur la satiété
  • Le travail sur la confiance en soi et la diminution des angoisses

Les bases d’une séance réussie

Si je devais retenir deux choses qui ont été essentielles à la réussite de mes séances ce serait les suivantes :

  • Ne soyez pas gêné et parlez à votre thérapeute de tout ce que vous ressentez
  • Ne vous mettez aucune limite lors des séances et laissez-vous complètement porter
  • Abordez cette thérapie et vos séances en croyant dur comme fer que cela va fonctionner
  • Soyez complètement acteur de votre thérapie

Les séances d’hypnoses se pratiquent avec un thérapeute et plus vous allez vous livrer à lui et lui donner d’informations, plus il sera en mesure de vous aider et de réaliser des séances vous correspondant. J’ai vu la différence entre mes premières séances et mes dernières à ce niveau-là. J’ai senti que mes dernières séances étaient bien plus efficaces et qu’elles avaient pris un cap différent parce que j’avais réussi à mieux exprimer mes émotions.
Il est par ailleurs nécessaire que vous soyez pleinement convaincu de la réussite de la thérapie afin de vous laisser porter par celle et qu’elle soit efficace. Ne vous posez pas de question et concentrez-vous sur votre séance et sur vos échanges avec le thérapeute. Le thérapeute est là pour vous aider mais c’est votre thérapie et il faut donc que vous soyez actif pendant et après la séance afin de mettre des mots sur vos émotions et pour réaliser les exercices qui seront mis à votre disposition.

Les limites de l’hypnose pour la boulimie

Si l’hypnose a des conséquences immensément favorables à votre boulimie, il est tout de même nécessaire d’accompagner cette thérapie par :

  • Une réadaptation de son régime alimentaire
  • Un accompagnement par un médecin ou un spécialiste

En effet, l’hypnose va venir vous aider à modifier les comportements liés à la boulimie, toutefois cela ne soigne pas les problèmes de santé qu’elle entraine comme :

  • La dépression
  • Les troubles digestifs
  • Les carences
raisons guérir hyperphagie

6 raisons de guérir de l’hyperphagie

Si le titre de l’article peut vous sembler bizarre car vous devez vous dire qu’il n’est pas nécessaire d’avoir des raisons pour guérir de l’hyperphagie et que le simple fait de ne plus avoir de crise est une raison suffisante. Si vous vous dites ça alors je suis effectivement d’accord avec vous. Toutefois, je me suis aperçu que juste vouloir ne plus avoir de crise d’hyperphagie n’était pas suffisant pour entreprendre l’ensemble des efforts permettant de guérir de ce trouble du comportement alimentaire.

Je me suis rendu compte que lorsqu’on souhaite atteinte un objectif, et celui-là en particulier, il est nécessaire d’avoir un ou plusieurs “pourquoi” tellement forts qu’ils vous poussent à vous dépasser pour atteindre cet objectif. C’est ce que j’ai vécu avec l’hyperphagie. Il y’a eu un déclic à un moment donné lors duquel je me suis dit que ce trouble m’empêchait de vivre et qu’il fallait que je solutionne celui-ci pour plusieurs raisons.

Je ne me souviens plus du moment exact où ce déclic a eu lieu, je crois qu’il est arrivé au fur et à mesure de mon parcours en développement personnel, à travers mes lectures mais aussi à travers les autres objectifs que je me fixais dans ma vie personnelle et qu’il m’arrivait de ne pas atteindre à cause de mon trouble.

C’est à ce moment-là que j’ai pris le temps de réfléchir toutes les choses que je pourrais réaliser une fois mon trouble derrière moi, mais aussi toutes les choses que je pourrais faire de nouveau et que je m’empêchais de faire. Si je vous parle de ça, c’est qu’il y’a un nombre incalculable de petites choses de la vie quotidienne sur lesquels les TCA ont un impact :

  • Aller au restaurant
  • Penser toute la journée à manger ou à ce qu’on va manger
  • Être obnubiler par le fait d’être mince
  • Se cacher ou avoir peur du regard des autres
  • Paniquer à l’idée d’entreprendre un voyage

Vous l’aurez donc compris, l’hyperphagie et les TCA en général ont un impact extrêmement fort sur la vie quotidienne à cause des obsessions et notamment celle pour la nourriture.

Quand j’ai pris conscience de ces choses que je pourrais à nouveau faire sans me sentir obsédé ou oppressé par la nourriture, je les ai toutes couchées sur une liste (je fais des listes pour tout) afin d’avoir un but ou un objectif à ma guérison. Je crois que vouloir guérir est une chose, mais lorsque la guérison comporte en plus un ou plusieurs objectifs forts, cela facilite celle-ci ou en tout cas la rend encore plus motivante.

C’est probablement aussi à ce moment là que j’ai compris que ce qui me rendrait heureux à la fin ce n’est pas d’être mince mais c’est plutôt de pouvoir vivre pleinement tout un tas de situations liées à la nourriture lors desquels il pouvait m’arriver de me priver. La minceur que je souhaitais n’est en fait pas une finalité, mais plutôt un moyen pour ne plus avoir à me priver, un moyen pour être complètement libre.

Vous aurez chacun votre propre liste de raisons qui vous aideront à prendre conscience de ce que vous pourriez faire sans votre trouble et ainsi vous donner ce déclic parfois nécessaire à votre guérison. J’espère que mes raisons pourront quoi qu’il en soit participer à vous aider à trouver vous aussi vos motivations à vous sortir de votre hyperphagie ou de n’importe quel autre trouble du comportement alimentaire.

Raison numéro 1 : ne plus être obsédé par la nourriture

Pendant longtemps la nourriture dictait ma vie et organisait mes journées. Je me réveillais le matin en pensant à ce que j’allais manger, puis je pensais à mon prochain repas tout au long de la journée. Si vous aussi vous êtes atteint d’hyperphagie, vous savez à quel point il est désagréable que toutes ses pensées soient tournées vers la nourriture. La bonne nouvelle c’est qu’aujourd’hui, bien que j’aime toujours autant manger, cela n’est plus ma principale préoccupation, je l’ai remplacé par tout un tas d’autres choses et de projets qui sont beaucoup plus importants pour moi. Voici ce que ne plus être obsédé par la nourriture vous permettrait de :

  • Profiter du repas présent et ne plus réfléchir a ce que vous allez manger au prochain repas alors même que celui-ci n’est pas terminé
  • En finir avec le comptage des calories de chaque aliment et le stress associé au fait de ne pas pouvoir les compter
  • Ne plus rêver d’un plat ou d’un aliment et se l’interdire mais le manger avec plaisir

Raison numéro 2 : ne plus être obsédé par la minceur

Lorsque j’étais en plein dans mon hyperphagie, ce que je souhaitais le plus dans la vie était d’être mince. De la même manière que j’étais obsédé par la nourriture, j’étais obsédé tout autant par le fait de vouloir être mince et c’était pratiquement mon principal objectif de vie. Je pensais même que je serais plus heureux lorsque j’atteindrais cet objectif de minceur. Évidemment c’est faux, la minceur ne vous rendra pas plus heureux. Le bonheur n’est pas lié à un chiffre sur la balance ou à un reflet dans le miroir et vous libérer de cette obsession vous permettrait de :

  • Ne plus avoir vos pensées uniquement focalisées sur votre prochaine pesée
  • Pouvoir réaliser des choses sans attendre d’être mince
  • Terminer de faire dépendre votre bonheur de votre minceur
  • Ne plus vous définir en tant que personne par le chiffre qu’affiche votre balance
  • Ne plus faire dépendre votre humeur de l’évolution de votre poids

Raison numéro 3 : ne plus se cacher pour manger

Une des caractéristiques de l’hyperphagie et de la boulimie c’est que l’on préfère se cacher du regard des autres lorsque l’on mange pour deux raisons :

  • On a honte des quantités ingérées
  • On veut s’éviter les réflexions qui peuvent parfois être faites pas les personnes mangeant avec nous

En guérissant de l’hyperphagie, vous vous permettez de ne plus faire attention à l’image que vous renvoyez et surtout vous vous autorisez à :

  • Ne plus avoir honte de manger en plus grande quantité que la personne en face de vous
  • Vous resservir de votre plat préféré si cela vous fait plaisir
  • Ne plus manger des toutes petites quantités lorsque vous êtes en société de peur de l’image que vous renvoyez
  • Profiter de vos repas en famille, entre amis pour en faire des bons moments de partage

Raison numéro 4 : prendre plaisir à aller au restaurant

Pour une personne atteinte d’hyperphagie, aller au restaurant, ce qui est à la base censé être un moment agréable peut se révéler être une source d’angoisse étonnamment puissante. À tel point que s’y rendre devient insupportable alors même qu’aller au restaurant est une des activités pouvant procurer le plus de bonheur. Si les angoisses liées au restaurant sont en grande partie liées à la raison numéro 3, guérir de l’hyperphagie va vous permettre aussi de :

  • Choisir le plat qui vous fait plaisir
  • Ne pas être obnubilé par la sortie au restaurant les jours la précédant
  • Ne plus être inquiet sur les répercussions que pourrait avoir ce restaurant sur votre poids
  • Transformer cette source d’angoisse en source de bonheur

Raison numéro 5 : s’épanouir de nouveau socialement

Une grande difficulté que l’on éprouve lorsqu’on est touché par l’hyperphagie ou les troubles du comportement alimentaire est que l’on se coupe de sa vie sociale de peur de ne pas pouvoir se contrôler, de ne plus pouvoir suivre ses habitudes ou ses routines. Par exemple nombre de fois où j’ai refusé une soirée ou un week-end de peur de ne pas pouvoir continuer mes séances de sport ou de ne pas pouvoir contrôler ce que je mange. Sortir, partir en week-end ou en vacances avec des amis ou de la famille est moment unique permettant de nourrir son esprit et de se créer des souvenirs. Guérir de l’hyperphagie va vous permettre de :

  • Retrouver votre vie sociale et les joies y étant associées
  • Profiter de vos voyages ou sorties sans penser aux conséquences
  • Voir ces moments comme une opportunité de casser votre routine

Raison numéro 6 : manger tout ce que vous souhaitez

Pendant longtemps je me suis interdit des aliments parce que selon moi je pensais qu’ils allaient me faire grossir. Je me suis empêché aussi de cuisiner tout un tas de recette dont j’avais envie pour la même raison qui m’empêchait de manger certains aliments. Évidemment ces recettes ou ces aliments que je considérais comme trop sucrés ou trop gras ne doivent pas être mangés à chaque repas, mais il n’y a aucun problème à les manger pour se faire plaisir. Ainsi ne plus être confronté à l’hyperphagie vous permettrait de :

  • Ne plus associer des aliments ou des plats à des calories
  • Profiter pleinement du plaisir de manger des aliments sucrés ou gras
  • Pouvoir cuisiner sans aucune restriction
Définition boulimie mentale

Qu’est ce que la boulimie mentale ?

Depuis que j’ai commencé ce blog, en souhaitant apporter de l’aide aux personnes atteintes comme moi d’hyperphagie, j’ai multiplié les recherches concernant ce trouble du comportement alimentaire. Au fur et à mesure de mes recherches je me rends compte que je souhaite aussi en découvrir plus sur les autres troubles et notamment sur celui de la boulimie. En effet, l’hyperphagie et la boulimie étant deux pathologies tellement proches, j’aimerais que mon expérience d’hyperphagique puisse aussi vous servir si vous êtes boulimique.

Avant de commencer, je souhaite quand même vous rappeler quelques éléments importants à se souvenir lorsqu’on parle de boulimie :

  • La boulimie, de la même manière que les autres troubles du comportement alimentaire, est avant tout un problème de santé mentale. C’est important à prendre en considération bien que ce trouble se caractérise ensuite par deux choses :
    • Un épisode de crise ou frénésie alimentaire
    • Un ou des comportements compensatoires pour se purger
  • La crise, la frénésie, la rage alimentaire peu importe le nom qu’on lui donne est un moment dans lequel le patient va consommer une quantité de nourriture extrêmement importante, de façon incontrôlée dans un temps relativement réduit.
  • Les comportements compensatoires sont une manière de se purger de cette crise. Cette purge peut se faire de différentes façons :
    • En se faisant vomir
    • En consommant des laxatifs
    • En réalisant des périodes de jeûne
    • En pratiquant une activité physique de manière excessive
  • La boulimie résulte d’une conjugaison de facteurs sociaux, environnementaux, culturels à des événements de la vie et parfois même à la génétique. Par ailleurs, ce trouble du comportement alimentaire se déclenche plus facilement sur les personnes ayant déjà un trouble tel que la dépression ou une problématique liée à la toxicomanie.

Je vais donc vous présenter dans cet article le concept de boulimie mentale, à travers ces causes et la façon dont peut s’en occuper.

Qu’est-ce que la boulimie mentale ?

Définition de la boulimie mentale

La boulimie mentale vous le savez est un trouble du comportement alimentaire caractérisé qui se définit par un épisode de compulsion alimentaire suivi d’un épisode de compensation de cette crise par une purge.

  • Lors de la crise vous avalez une quantité conséquente de nourriture, bien supérieure à la normale et vous ressentez un sentiment de perte de contrôle pendant la crise, puis un sentiment de honte d’avoir perdu à ce point le contrôle après la crise.
  • Ainsi, vous mettez en place un comportement compensatoire à cette crise et à cette perte de contrôle en vous faisant vomir, en prenant des laxatifs, en mettant en place des périodes de jeûne ou en pratiquant des activités physiques à outrance.

Lorsqu’on est boulimique, la dissimulation de la pathologie est assez simple puisque les comportements compensatoires font que les patients ont très souvent un poids que l’on peut considérer comme normal ou alors légèrement au-dessus de la moyenne. Il est d’ailleurs difficile pour les boulimiques de se sortir de cercle vicieux puisque le sentiment de honte induit par les crises et les comportements compensatoires font qu’ils n’osent pas demander d’aide à qui que ce soit. Le diagnostic de la boulimie s’en trouve particulièrement difficile à établir et un boulimique peut donc l’être longtemps sans savoir qu’il est atteint de cette pathologie.

Causes de la boulimie mentale

Il est difficile de savoir exactement comment naît la boulimie mais ce dont on est sûr c’est que cette pathologie est multifactorielle. En effet, elle est la résultante de différents paramètres intervenants à différents niveaux comme :

  • Votre génétique
  • Les événements de la vie auxquels vous êtes confrontés
  • L’environnement social dans lequel vous évoluez

Par ailleurs on constate qu’il y’a un souvent un élément qui allume la mèche de l’installation de la boulimie : le régime ou la tentative de perte de poids.

Le facteur génétique

C’est malheureusement un facteur sur lequel vous ne pouvez avoir aucune incidence. Pourtant un membre de votre famille en lien direct avec vous atteint d’un trouble du comportement alimentaire, c’est une menace supplémentaire pour vous de déclencher une boulimie mentale. Par ailleurs, et toujours en lien avec ce facteur génétique, vous serez plus susceptible de développer un trouble du comportement alimentaire comme la boulimie mentale avec un caractère impulsif, impatient, emporté.

C’est un facteur que je connais bien puisque mon père est hyperphagique depuis toujours. Il n’a cependant jamais été diagnostiqué car je crois qu’il n’a pas vraiment envie de résoudre cette problématique chez lui. Comme de nombreux hyperphages, et ça a aussi été mon cas pendant longtemps, il se considère juste comme gourmand. Pourtant avec le recul et sans lui jeter la pierre, je pense que sa pathologie et son rapport très problématique à la nourriture a été décisif dans le déclenchement de mon hyperphagie.

Toutefois, ce n’est pas le seul facteur qui rentre en jeu, mon frère qui a eu la même enfance que la mienne, n’a pas développé de trouble du comportement alimentaire.

Les événements de la vie

Votre boulimie mentale aura plus de chance de se développer si vous êtes de nature angoissé, stressé ou si vous avez ou faites face à un ou plusieurs traumatismes. Ces sentiments que vous pouvez avoir de perte de contrôle face à une situation vont venir exacerbé celui que vous avez avec la nourriture à travers votre boulimie mentale et laisser place aux crises alimentaires et comportements compensatoires.

L’environnement social

C’est probablement le facteur le plus sournois qui soit car on a tendance à considérer comment étant normal :

  • La pression mise pour s’intégrer à un groupe, à une communauté, à une bande
  • La pression mise par l’ensemble de la société pour avoir un corps mince
  • La promotion de régime drastique à l’extrême opposée de ce qu’il faudrait lorsque l’on souhaite perdre un peu de gras

Si un adulte a les armes pour faire face à ces différents éléments et peut avoir le recul nécessaire à s’en protéger, les enfants sont eux aussi soumis dès le plus jeune âge à toute cette pression liée au poids et au culte du corps ce qui a pour finalité de favoriser l’éclosion de troubles du comportement alimentaire comme la boulimie mentale.

Comment se manifeste la boulimie mentale

Déjà il est important de savoir que les crises de boulimie sont la réponse que fait votre corps à des troubles comportementaux qui vous touchent notamment lors de problématiques liées :

  • A la gestion de son poids ou de l’image que l’on pense renvoyer
  • A l’impulsivité qui peut nous caractériser (et je sais de quoi je parle)

Les différentes étapes d’une crise

Cette boulimie mentale se manifeste selon trois phases pour la plupart des gens :

  • Une première phase annonciatrice de la crise au cours de laquelle on est confronté à une grosse angoisse. L’origine de l’angoisse peut être multiple comme de la fatigue, de l’ennui, trop de travail, etc. Quoi qu’il en soit cette angoisse se traduit par une envie et surtout un besoin irrésistible de manger, le tout sans même ressentir la sensation de faim.
  • Une deuxième phase lors de laquelle survient la crise de boulimie et pendant laquelle on va ingérer une quantité énorme d’aliment nous procurant du plaisir pour pallier à cette angoisse. Bien souvent d’ailleurs on s’isole pour laisser place à la crise.
  • Une troisième et dernière phase pendant laquelle on est pris de remords, de culpabilité et de honte face à cette perte de contrôle. On met alors en place des comportements pour compenser cette crise comme du sport à outrance, des vomissements, des jeûnes.

Attention toutefois à ne pas considérer comme une crise de boulimie les repas qui peuvent parfois être excessifs comme un déjeuner d’une réunion de famille ou un repas de Noël.

Les comportements compensatoires de la boulimie mentale

Une caractéristique importante de la boulimie mentale vient de ses comportements d’après crises pour “effacer” les calories ingérées :

  • Les comportements éliminatoires avec les vomissements, la prise de laxatifs ou de diurétiques.
  • Les comportements d’abstinence avec la mise en place de jeûne ou de régime strict.
  • Les comportements physiques avec la mise en place d’activités physiques extrêmement intenses.
  • Bien sûr les différents types de comportements peuvent être associés ensemble.

Comment diagnostiquer la boulimie mentale

Ce qui est difficile dans le cadre de la boulimie mentale c’est que les comportements compensatoires permettent à la personne atteinte de maintenir un poids relativement normal. En effet cela vient a contrario des personnes atteintes d’hyperphagie qui elles ne compensent pas leurs crises, sont souvent en surpoids voire parfois en obésité, mais qui sont donc plus facile à diagnostiquer.
Pour diagnostiquer la boulimie mentale, les médecins vont vérifier ces différents points caractéristiques principaux :
  • Avoir des crises de compulsions alimentaires plus d’une fois par semaine et depuis trois mois au minimum
  • Ressentir un sentiment de perte de contrôle pendant la durée de la crise puis suite à celle-ci
  • Avoir recourt à des comportements compensatoires suite aux crises comme les vomissements, le jeûne ou l’activité physique excessive
  • Ressentir de l’inquiétude quant à son apparence physique notamment au niveau de son poids et de sa silhouette.

Toutefois, on peut s’attarder sur d’autres points caractéristiques afin de valider le constat :

  • Le poids du patient fluctue énormément ce qui peut suggérer la prise excessive de laxatifs
  • Les glandes salivaires au niveau des joues sont gonflées ce qui peut indiquer des vomissements
  • Des cicatrices sont présentes au niveau des articulations des doigts ce qui là aussi indique l’utilisation des doigts pour se faire vomir
  • L’émail des dents présente de l’érosion à cause de l’acide gastrique des vomissements
  • La réalisation d’une prise de sang montrant un faible taux de potassium (pouvant entraîner des troubles du rythme cardiaque)

Enfin il y’a trois aspects à prendre en considération pour une personne atteinte de boulimie mentale :

  • Le premier c’est que c’est une personne qui est presque constamment inquiète de son poids et de son physique. Son jugement d’elle-même se fait en fonction de ces deux éléments. Ainsi, sa confiance en elle et son estime de soi eux aussi directement liés à ces deux éléments. D’ailleurs en ça elle ressemble beaucoup à un autre trouble du comportement alimentaire : l’anorexie.
  • Le deuxième aspect à considérer vient justement se différencier de l’anorexie. En effet, les personnes atteintes de boulimie mentale :
    • Sont beaucoup plus conscientes des comportements qu’elles adoptent au point d’en éprouver remord et culpabilité
    • Sont plus enclines à se confier à quelqu’un de proche ou à un médecin
    • Vont avoir plus de facilité à se découvrir et à vivre en communauté
  • Le dernier aspect et que ce comportement impulsif qu’elles ont face à la nourriture est un trait de personnalité qu’elles retrouvent dans tous les aspects de leur vie. Les personnes atteintes de boulimie mentales sont plus prédisposées aux comportements impulsifs, aux comportements abusifs comme avec l’alcool ou les drogues, aux états dépressifs et aux angoisses.

Peut-on guérir de la boulimie mentale ?

Si vous vous reconnaissez dans tous les éléments que nous avons vus pu voir précédemment ou que vous avez été diagnostiqué de boulimie mentale, j’ai tout de même une bonne nouvelle pour vous : il est possible de guérir de cette pathologie.

La route est longue, semée d’embûches, vous allez devoir être armé de patience et de courage, vous allez probablement faire face à des moments de rechutes mais rassurez-vous, il est possible de guérir de la boulimie mentale. J’apporterais tout de même un bémol sur la notion de guérison car je pense que lorsqu’on est atteint d’un trouble du comportement alimentaire, on n’en guérit jamais totalement de sorte à ce qu’il disparaisse à jamais de nos vies.

Je crois que guérir d’un TCA comme la boulimie implique de réussir à se libérer psychologiquement des causes de ces troubles, de comprendre comment ils apparaissent et ainsi de faire en sorte de construire sa vie de manière à ne plus y être confronté. Il peut tout de même arriver malgré tout ça et c’est mon cas d’être confronté à quelques crises et dans ce cas là, la meilleure guérison consiste à ne pas se blâmer et accepter sa crise puis reprendre le chemin de sa vie qui fonctionnait bien jusque-là.

Je dois vous avertir tout de même que la route pour se sortir seul d’un trouble du comportement alimentaire comme la boulimie mentale est encore plus longue et je ne saurais vous recommander que de faire appel à un professionnel de santé comme un psychothérapeute ou un psychologue. Faire appel à un coach peut aussi être un excellent moyen d’avoir quelqu’un pour vous aider au quotidien dans votre guérison.

Certains médecins pourront vous prescrire des antidépresseurs dans certains cas mais attention tout de même, ces médicaments servent à masquer votre mal-être, en aucun cas ils ne vous guérissent. Par contre ils peuvent vous permettre d’entamer le premier pas vers la guérison en :

  • Limitant la fréquence des crises et des vomissements
  • Traitant votre anxiété et votre dépression

Comment gérer la boulimie mentale : mon expérience

Avant toute chose je tiens à souligner que bien que je pense avoir parfois des épisodes boulimiques, je ne suis pas sur quant au diagnostic de cette pathologie sur moi. Par contre je suis sûr d’être hyperphagique et je pense que mon expérience peut vous aider si vous êtes atteint de boulimie mentale.

Comme je vous le disais, il est nécessaire de se faire accompagner lorsqu’on est atteint d’un trouble du comportement alimentaire. Je vous invite à lire mon article comment soigner la boulimie afin de découvrir les thérapies les plus connues.

Toutefois, dans mon cas la guérison s’est faite en différentes étapes :

  1. La mise en place de séances d’hypnoses ericksonienne qui m’ont permis de comprendre ma pathologie et surtout de savoir quand et comment elle se déclenchait
  2. La mise en place d’une thérapie cognitive et comportementale me permettant de modifier les schémas de pensées des causes entraînant mes crises
  3. La mise en place de séance de coaching afin de me remettre le pied à l’étrier sur des problématiques de motivation, de développement personnel, de santé et d’hygiène de vie

Ce n’est évidemment pas la seule façon de se sortir d’un trouble du comportement alimentaire comme la boulimie mentale mais je dois dire que cela a fait des miracles pour moi.